Séance du
vendredi 10 novembre 1995 à
17h
53e
législature -
3e
année -
1re
session -
49e
séance
I 1944
Le président. Soyez bref, Monsieur Schneider !
M. Max Schneider (Ve). Vu l'heure tardive, je serai très bref.
Le président. Je vous en remercie.
M. Max Schneider. La gare de Chêne-Bourg a été transformée, il y a peu, en magasin d'antiquités. Est-ce là une politique novatrice du Conseil d'Etat ? En effet... (Brouhaha.)
Le président. S'il vous plaît, encore un petit moment de silence ! Il ne nous reste qu'une demi-heure de travail.
M. Max Schneider. Et la buvette est encore ouverte ! (Exclamations.)
Mesdames et Messieurs les députés, dans bien des cantons, voire des régions d'Europe, quand un trafic ferroviaire est minime ou pratiquement abandonné, les gares ne sont ni fermées ni remplacées par des automates. Dans bien des régions, elles continuent à être des zones d'activités, notamment par l'ouverture de petits commerces. Elles ne sont pas seulement le lieu où l'on achète son billet pour prendre le train. Toute une vie peut s'y instaurer comme à Chêne-Bourg, notamment par l'installation des petits commerces.
Voici donc ma première question : est-ce une nouvelle politique du Conseil d'Etat que de permettre ainsi à la gare de Chêne-Bourg d'être à nouveau ouverte au trafic passagers de notre célèbre micheline tout en y maintenant conjointement un petit commerce ?
En 1994, on a assisté à un démantèlement des voies de marchandises. On a vu circuler une pétition du PDC, qui a été signée largement dans les Trois-Chêne, demandant le raccordement entre Annemasse et Cornavin.
Ma seconde question est la suivante : combien ont coûté toutes ces études pour le raccordement La Praille/Eaux-Vives... (Brouhaha.)
Le président. Je vous en prie, respectez l'orateur !
M. Max Schneider. ...combien ont-elles coûté à Genève et à la Confédération ?
M. Philippe Joye, conseiller d'Etat. Votre question, Monsieur Schneider, est tout à fait d'actualité. Non, la gare de Chêne-Bourg ne sera pas transformée en magasin d'antiquités, mais bien en magasin de nouveautés.
Vous savez que le Conseil d'Etat a présenté un projet de métro léger transfrontalier, empruntant sur la rive gauche la plate-forme de l'actuelle liaison ferroviaire Eaux-Vives/Annemasse. Une des haltes importantes de ce métro sera située à la gare de Chêne-Bourg. Ce sera alors l'occasion de développer dans ce secteur, où l'Etat de Genève possède environ 3 hectares, un concept d'aménagement nouveau, ou, plus particulièrement, un programme de mise en valeur, qui devra être précisé dans le cadre de la mise à jour en cours du plan directeur cantonal qui a repéré ce lieu comme un «espace à enjeu» de l'agglomération.
Quant aux coûts des études de raccordement La Praille/Eaux-Vives, que ce soient pour les études géométriques du tracé ou les études d'opportunité, ils se sont élevés à 1 045 000 F, dont 641 000 F à la charge du canton, 404 000 F à charge de la Confédération, études d'aménagement de la gare des Eaux-Vives non comprises.
La réplique de M. Schneider figurera à l'ordre du jour d'une prochaine séance.