Séance du
jeudi 12 octobre 1995 à
17h
53e
législature -
2e
année -
10e
session -
42e
séance
IU 118
M. Roger Beer (R). Mesdames et Messieurs les députés, mon interpellation s'adresse plus précisément à M. Haegi, président du département de l'environnement, et concerne un sujet qui m'est cher, je veux parler de la Seymaz. Je ne suis d'ailleurs pas le seul député que cet objet intéresse, je m'empresse de le préciser.
Mesdames et Messieurs les députés, vous n'êtes pas sans vous souvenir que, lors de la séance de janvier, nous avions présenté une motion 964, demandant au Conseil d'Etat à quel stade nous en étions, s'agissant de la réhabilitation de la Seymaz. Vous vous souviendrez également que cette motion, qui avait été directement renvoyée au Conseil d'Etat, faisant suite à un rapport sur une autre motion, qui avait été acceptée en septembre 1993, par le Grand Conseil: c'est la motion 843. Cette motion demandait, en substance, la même chose au Conseil d'Etat.
Alors, dans notre motion de janvier, suite à certains contacts, on nous avait assuré qu'il n'y avait aucun problème, que nous étions au bout de nos peines et que nous aurions une réponse rapidement. Notre motion demandait une réponse dans un délai de neuf mois. Aujourd'hui, nous sommes en octobre, soit neuf mois après janvier et, pourtant, je n'ai rien vu à l'ordre du jour.
Je me permets, donc, Monsieur Haegi, de vous redemander où en est cette affaire. Peut-être s'agit-il d'un problème d'impression, et j'imagine que les choses progressent tout de même.
Je suis d'autant plus habilité à poser la question qu'au mois de mai de cette année vous annonciez, dans la conférence de presse sur votre concept de l'environnement, que le sauvetage de la Seymaz coûterait 60 millions de francs. Evidemment, une telle somme fait d'abord peur aux députés qui sont soucieux de rechercher des économies et puis cela freine un peu la "voracité" des associations de protection de l'environnement !
En tant que député, je pense que si vous annoncez un tel chiffre, c'est que vous avez déjà procédé à des recherches, à des mesures et à la coordination entre les différents départements, ce qui fait que vous pourrez certainement nous donner une réponse très prochainement.
Vous savez qu'en janvier on imaginait que le problème de la Seymaz, par rapport à un règlement rapide, était dû au fait que le Conseil d'Etat avait redistribué les services dans les départements et que l'agriculture ne faisait plus partie de votre département. A l'époque, on nous avait dit que cela n'avait aucune influence. Aujourd'hui, je vous avoue que je me demande - je le répète, je ne suis pas le seul, Monsieur le conseiller d'Etat - si ce retard est dû au fait que les lacs et cours d'eau ne sont plus sous votre responsabilité. En tout état de cause, vous aurez compris mon souci.
Après neuf mois d'attente, je vous demande si les députés ont encore raison de poser des questions et de déposer des motions et si nous aurons une réponse à cette question une fois ou l'autre !
La présidente. Il sera répondu à votre interpellation urgente, Monsieur le député, au point 30 quater.