Séance du
jeudi 12 octobre 1995 à
17h
53e
législature -
2e
année -
10e
session -
42e
séance
IU 114
M. Jacques Boesch (AdG). Je voudrais tirer du néant dans lequel l'ordre du jour de notre Grand Conseil a placé M. Segond et son département, en interpellant le Conseil d'Etat sur la collaboration Vaud/Genève, vers un réseau hospitalo-universitaire lémanique.
Il est vrai que l'on parle depuis plusieurs années de cette fameuse collaboration Vaud/Genève, avec des hauts et des bas, dans un sens et dans un autre, avec de formidables blocages et de brusques accélérations.
A ce titre, je voudrais mettre deux termes en parallèle. En novembre 1994, le Grand Conseil décidait de modifier l'organisation des établissements publics médicaux genevois, en les plaçant sous l'autorité d'un seul conseil d'administration, avec des compétences élargies, régies selon un principe de centralisation compensée par une décentralisation. Depuis le début de 1995, cette organisation tente de se mettre en place, cahin-caha, pour employer un euphémisme des plus diplomatiques. En septembre 1995, les députés ont reçu une note précisant les superbes desseins du Conseil d'Etat concernant la collaboration Vaud/Genève vers un réseau hospitalo-universitaire lémanique. Afin qu'il n'y ait aucune ambiguïté, je peux préciser - et je veux préciser - que je suis d'accord sur le principe même de cette collaboration.
Par contre, en ce qui concerne la manière de procéder, je poserai quatre questions :
a) N'aurait-il pas été plus simple, efficace et cohérent, de passer directement des commissions administratives genevoises au réseau hospitalo-universitaire lémanique ?
b) Pourquoi le conseil d'administration des hôpitaux universitaires n'est-il mentionné d'aucune manière dans les documents transmis ?
c) Pourquoi les membres dudit conseil n'ont-ils pas été informés, consultés et associés à la démarche du Conseil d'Etat, alors qu'ils sont intéressés au premier chef ?
d) Quelle évaluation le Conseil d'Etat fait-il du fonctionnement de ce Conseil après six mois d'activité, dès lors qu'il en prévoit d'ores et déjà la dissolution ?
La présidente. Il sera répondu à votre interpellation urgente, Monsieur le député, au point 23 ter.