Séance du
jeudi 14 septembre 1995 à
17h
53e
législature -
2e
année -
9e
session -
34e
séance
IU 105
M. Pierre Vanek (AdG). Le 22 juin, j'avais présenté une interpellation sur le problème du préavis cantonal par rapport au dépôt de déchets radioactifs projeté par la CEDRA au Wellenberg. Je m'étais étonné d'avoir lu dans la presse que M. Vodoz, si je ne fais erreur, déclarait positif l'avis du Conseil d'Etat sur ce projet. J'avais alors développé quelques considérations et nous avions eu un échange avec M. Haegi à ce sujet.
Le lendemain de mon interpellation, un vote populaire sur cet objet a eu lieu dans le demi-canton de Nidwald, vote rejetant ce projet de dépôt de déchets radioactifs, malgré toutes les pressions des nucléocrates.
A l'évidence, il s'agirait aujourd'hui, avec le préavis positif annoncé, d'imposer une installation nucléaire à des habitants qui n'en veulent pas. J'ai lu, il y a quelques jours, dans un de nos quotidiens, un bref entrefilet indiquant que le Conseil d'Etat entendait donner, cette fois, un préavis négatif. Je salue évidemment cette décision.
A l'époque, M. Haegi avait soutenu que le dépôt d'un projet de loi sur ce préavis n'était pas nécessaire. Cela me semblait, et me semble toujours, contraire à l'article 160C de notre constitution.
Aussi ma question principale est-elle la suivante : aurons-nous un projet de loi sur ce préavis ? Question subsidiaire : ne serait-il pas judicieux que dans l'exposé des motifs du projet de loi on dépasse quelque peu le problème du Wellenberg et que l'on se donne les moyens de définir la position du canton sur l'ensemble de la problématique des déchets nucléaires ?
En effet, on ne peut se prononcer sur une décharge sans disposer de propositions alternatives, notamment en évoquant la position qui devrait être celle du canton sur le non-retraitement des déchets radioactifs des centrales nucléaires suisses.
Ce retraitement conduit à multiplier les quantités de plutonium, déjà trop abondant sur cette planète, à permettre l'explosion de bombes atomiques et à "justifier", avec beaucoup de guillemets, l'expérience conduite aujourd'hui à Malville.
C'étaient mes deux questions à l'adresse de M. Haegi ou éventuellement à celle du président du Conseil d'Etat.
Madame la présidente, j'avais une deuxième interpellation urgente à présenter. Puis-je m'inscrire ?
La présidente. Vous vous inscrivez pour une deuxième interpellation urgente. Nous vous faisons figurer au bas de la liste. Il sera répondu à votre interpellation urgente, Monsieur Vanek, au point 44 bis.