Séance du vendredi 19 mai 1995 à 17h
53e législature - 2e année - 7e session - 24e séance

IU 94
23. Réponse du Conseil d'Etat à l'interpellation urgente de Mme Fabienne Bugnon concernant les médiateurs à l'instruction publique et la violence à l'école. ( ) IU94
Mémorial 1995 : Développée, 2471.

Mme Martine Brunschwig Graf, conseillère d'Etat. J'imagine que les «Verts», qui séjournent encore sur les bancs du Grand Conseil en ce moment, rapporteront à Mme Bugnon les propos que je m'apprête à tenir.

Mme Bugnon pose, à juste titre, la question suivante : pour quelle raison le canton de Genève n'est-il pas nécessairement partie prenante dans l'idée des médiateurs scolaires ?

Rappelons que le canton de Genève a participé à la discussion au sujet des médiateurs scolaires, puisqu'il y était représenté et qu'il a, depuis longtemps, entamé un dialogue notamment avec l'Office fédéral de la santé publique.

Il faut bien dire que, rien n'étant parfait, nous aurons à répondre également à une motion que vous nous avez renvoyée, dont les invites traitent de certaines questions qui touchent à la prévention, notamment dans le domaine de la santé et des toxicomanies, et empiètent donc sur le sujet d'aujourd'hui.

Cela étant, le système qui a été mis en place à Genève et qui ne touche pas que la toxicomanie - comme nous avons eu l'occasion de le rappeler à la commission de la santé - s'appuie sur une stratégie qui se veut globale, concernant la prévention et l'encouragement à la santé. Ce système est antérieur à celui que nombre de cantons souhaitent mettre en place. Nous avons, dans ce domaine, des structures existantes efficaces, que ce soit par l'intermédiaire d'éducateurs à la santé, de conseillers sociaux, de psychologues dans les cycles, qui suivent non pas une autre voie mais, disons, des méthodes un peu différentes.

Nous avons écrit à l'Office fédéral de la santé publique pour dire que, bien entendu, nous suivions avec intérêt tout ce qui touchait au domaine des médiateurs scolaires, mais que nous souhaitions aussi que soient reconnues les démarches genevoises qui, si elles ne sont pas calquées sur la méthode que certains autres cantons souhaitent adopter, n'en sont pas moins intéressantes.

Si l'Office fédéral de la santé publique souhaite consacrer quelques fonds à l'encouragement de la promotion de la santé, nous sommes à même de lui proposer des projets, notamment dans le domaine des groupes santé. Là aussi, la manne fédérale, même si elle ne s'appelle pas médiateurs scolaires, pourrait nous intéresser. C'est dans ce sens que nous allons travailler.

Pour le reste, nous vous fournirons des réponses plus complètes dans le cadre de la motion que vous nous avez renvoyée, s'agissant de la prévention contre les toxicomanies.

Cette interpellation urgente est close.