Séance du
vendredi 19 mai 1995 à
17h
53e
législature -
2e
année -
7e
session -
24e
séance
IU 92
M. Philippe Joye, conseiller d'Etat. Je réponds ici, après avoir consulté mon collègue, M. Ramseyer. Je vous relis rapidement la question :
La construction éventuelle d'un métro léger est étroitement liée aux goulets de Chêne-Bourg et de Chêne-Bougeries. Une variante prévoyait de bétonner la ligne Annemasse-Eaux-Vives pour y faire passer les voitures, le métro devant emprunter le tracé actuel du tram. En attendant qu'une variante soit retenue, ne serait-il pas possible de maintenir ces deux goulets ? Une étude effectuée en mai 94 par M. Tschumi relevait qu'il était possible de maintenir pendant cinq ans le goulet de Chêne-Bourg moyennant un investissement unique de 480 000 F. Concernant le goulet de Chêne-Bougeries, et plus précisément les deux bâtiments qui font l'objet d'un début de démolition, le chef du département des travaux publics et de l'énergie est-il disposé à ordonner les mesures nécessaires pour mettre ces bâtiments hors d'eau et enlever les protections ?
Mon collègue, M. Ramseyer, a déjà eu l'occasion de répondre, il y a quelques mois, à la question du bétonnage de la ligne Annemasse-Eaux-Vives. Cette solution avait effectivement été envisagée dans le cadre de diverses études, mais aucune décision n'a été prise et l'on peut même dire qu'elle n'est plus d'actualité. La possibilité qu'un métro léger utilise le tracé du tram actuel nécessiterait que l'on rajoute un rail métrique et aurait, par ailleurs, pour conséquence d'augmenter la charge du tram sur ce tracé.
Quant au démantèlement de la gare des Eaux-Vives, que semble craindre le député intervenant, qu'il soit rassuré - j'y ai déjà répondu - il ne s'agissait que de voies de triage.
Le goulet de Chêne-Bourg a fait l'objet d'un concours d'architecture comme chacun le sait. Le jury s'est prononcé à l'unanimité pour le projet retenu, de même que le Conseil administratif de la commune de Chêne-Bourg, la commission des travaux du Conseil municipal et le Conseil municipal lui-même. C'est dire si ce concours a débouché sur quelque chose de nature à satisfaire tous les échelons qui ont été concernés par une opinion à donner à ce propos.
Le projet retenu prévoit le maintien du bâtiment de l'ancienne poste et la construction d'une salle communale, ainsi que de logements. La route comportera deux voies de tram, deux voies de circulation pour les véhicules, ainsi que deux trottoirs. Les questions foncières sont quasiment réglées et les architectes poursuivent leur mandat.
En ce qui concerne le goulet de Chêne-Bougeries, la situation foncière était très compliquée, et je relève que l'Etat n'est presque pas impliqué foncièrement. C'est donc la commune qui a pris en main la mise au net de la situation foncière, par le rachat de certaines parcelles, qui est aujourd'hui pratiquement terminée.
Il a été décidé avec la commune qu'un concours d'architecture à deux degrés, c'est-à-dire ouvert pour le premier degré à tous les architectes et restreint au second, va être lancé prochainement et permettra de faire un choix. Le jury n'est pas encore constitué et les décisions concernant le maintien obligatoire ou facultatif des lignes de tram, du goulet et des voies séparées des lignes de tram ne sont pas prises.
Concernant les immeubles 13-15 à Chêne-Bougeries, je n'envisage pas d'ordonner la suppression des auvents de protection, posés contre les fenêtres du premier étage actuellement, et cela pour des raisons de sécurité. Par ailleurs, comme je vous l'ai dit, la commission de recours est saisie du dossier et m'a prié de ne rien toucher avant qu'elle ait tranché.
Cette interpellation urgente est close.