Séance du
jeudi 18 mai 1995 à
17h
53e
législature -
2e
année -
7e
session -
22e
séance
IU 92
M. Max Schneider (Ve). Cette interpellation s'adresse au DJP et au DTPE.
Après que des millions eurent été investis sur la ligne Annemasse-Eaux-Vives, après que des millions eurent été investis dans une étude pour le raccordement de la gare des Eaux-Vives à un autre réseau ferroviaire, nous avons entendu à plusieurs reprises dans cette enceinte qu'il était éventuellement question de bétonner la ligne Annemasse-Eaux-Vives, pour y faire passer une route. Tout cela commence à faire beaucoup !
En effet, on investit beaucoup tout en continuant à démanteler : on démantèle la gare de Chêne-Bourg avec les rails qui servaient la gare de marchandises - ce sujet a déjà fait l'objet d'une interpellation - ainsi que la gare des Eaux-Vives. Un concours a été ouvert pour la démolition de vieux immeubles à Chêne-Bourg. Nous attendons le prochain concours qui, lui, sera réalisé sur la base du maintien du goulet de Chêne-Bourg jusqu'à nouvel ordre !
Du reste, nous attendons maintenant le maintien du goulet de Chêne-Bougeries. Ces goulets, même s'ils devaient être démolis, devraient être reconstruits tels qu'ils sont pour diminuer la vitesse des véhicules, selon l'avis des experts. En effet, il ne faudrait pas faire, à Thônex, une route aussi large que la rue de Genève ou l'avenue Ceausescu, sinon les voitures iraient beaucoup trop vite. On sait que la démolition de ces maisons va de pair avec un éventuel passage de métro léger. Mais ce métro léger passera-t-il vraiment dans la rue de Genève ? Les voies de la ligne de chemin de fer actuelle entre Annemasse et les Eaux-Vives seront-elles conservées, mais avec un écartement différent ?
Je demande aux deux conseillers d'Etat responsables de clarifier la situation et, en attendant, de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour maintenir les constructions du goulet de Chêne-Bourg et celui de Chêne-Bougeries avec des investissements minimaux.
Je m'explique, puisque je dispose d'une étude réalisée pour le DTPE : le minimum d'intervention dans l'optique du maintien de l'affectation actuelle du goulet de Chêne-Bourg pendant cinq ans correspondrait à un investissement de 480 000 F. Cette somme comprendrait les travaux de couverture, ferblanterie, sanitaires et électricité réalisés par des corps d'état spécialisés et les travaux de peinture et divers bricolages effectués par des occupants, dont les matériaux sont fournis et livrés par l'Etat. Elle permettrait à septante personnes de continuer à vivre dans le goulet de Chêne-Bougeries et rendrait ces bâtiments sans danger pour la population.
S'agissant des deux bâtiments de la commune de Chêne-Bougeries, deux conseillers municipaux ont voté sans savoir qu'ils allaient être démolis deux jours plus tard. Premièrement, j'aimerais bien savoir si le chef du département du DTPE allait demander aux propriétaires d'effectuer des réparations pour assurer la sécurité des bâtiments, puisque les toits des bâtiments achetés par la commune montrent des trous béants et qu'il faut les mettre hors eau. Deuxièmement, dès que les travaux seront terminés pour remettre ces bâtiments en état, il faudra enlever au plus vite les haubans de protection pour les piétons.
La présidente. La réponse à votre interpellation urgente, Monsieur Schneider, prendra place au point 38 quater. Auriez-vous l'obligeance de donner votre texte au chef du département des travaux publics et de l'énergie ?