Séance du
vendredi 28 avril 1995 à
17h
53e
législature -
2e
année -
6e
session -
19e
séance
M 4934-B
Le Grand Conseil a adopté le 15 février 1980 la motion citée en référence et invite le Conseil d'Etat:
«à répertorier les besoins en matière de loisirs de plein air et à étudier les possibilités de les satisfaire équitablement;
à soumettre au Grand Conseil les principales options à prendre dans ce domaine».
Notre Conseil vous informe que, dans le cadre de l'élaboration du plan directeur cantonal, l'étude de base intitulée «Délassement, sports et loisirs de plein air» avait mis en évidence ce qui suit: si des efforts importants avaient été faits en matière d'équipements sportifs, il n'en allait pas de même pour les loisirs de plein air, les sites prévus pour ce genre d'activités étant souvent surpeuplés.
En conséquence, le concept du délassement et des loisirs de plein air préconisait de mettre en valeur les sites attractifs et d'en faciliter l'accès, tout en veillant à ce que les exigences de la protection de la nature et de l'agriculture soient respectées. Les mesures proposées consistent en la création de nouvelles zones de détente, notamment sur certains grands domaines situés en zone villas, l'accroissement de l'accessibilité des rives du lac et des cours d'eau, le développement des chemins pédestres à la campagne. Une coordination au niveau régional était également souhaitée.
En accord avec le concept, des déclassements en zone de verdure ont été effectués, soit pour protéger des espaces verts existants, comme le parc Gourgas, soit pour en créer de nouveaux, notamment le parc des Evaux. D'autres modifications de zones sont en cours ou en projet (par exemple entre le Jardin botanique et Pregny), ce qui permettra de constituer une vaste pénétrante de verdure. Des communes, telle Lancy, ont poursuivi leurs efforts en matière d'espaces libres, en acquérant les terrains nécessaires. Par ailleurs, lors d'opérations d'urbanisation, comme Pinchat-La Tour à Veyrier ou les Falaises en Ville de Genève, une partie des terrains a été affectée à des espaces verts publics.
L'accessibilité aux rives du lac a été facilitée ponctuellement: à Versoix, l'opération «Fleur d'eau» a été compensée par la mise à disposition du bord du lac. Quant aux rives du Rhône, le maintien et la création éventuelle de chemins pédestres se réaliseront dans le cadre de la loi de protection générale; en outre, une zone de détente de 5 ha sera aménagée lors de la réhabilitation des Teppes du Biolay. La même approche est envisagée pour les rives de l'Arve.
Les chemins de randonnée pédestre, d'une part, le niveau régional, d'autre part, font actuellement l'objet d'une réflexion, qui sera intégrée dans la démarche générale de réactualisation du plan directeur cantonal. D'une façon générale, celui-ci devrait indiquer le développement souhaité en matière d'espaces libres, au même titre que pour l'urbanisation, les équipements et les transports, cela tant à l'échelle de l'agglomération qu'à celles du canton et de la région.
En ce qui concerne les chemins, la loi fédérale sur les chemins de randonnée pédestre et les chemins pour piétons (LCPR) demande aux cantons d'élaborer une loi d'application et un plan de réseau. Une étude a été réalisée et la coordination en cours devrait permettre d'aboutir prochainement.
La concertation régionale dans le domaine des loisirs de plein air doit s'intégrer dans une réflexion plus vaste, englobant le tourisme, mais aussi la protection des sites bâtis et naturels, l'avenir de l'agriculture et l'urbanisation du bassin franco-valdo-genevois.
ANNEXE
Secrétariat du Grand Conseil
Proposition de M. Philippe Roch
Dépôt: 14 avril 1978
M 4934
MOTION
pour les loisirs de plein air
LE GRAND CONSEIL,
étant donné:
l'exiguïté du territoire cantonal;
le nombre et la diversité des demandes en lieux de détente et de loisirs;
la nécessité d'établir un juste équilibre dans la satisfaction de ces divers besoins;
la nécessité de permettre à tous ceux qui le désirent de trouver près de chez eux des lieux de détente et de loisirs, sans en détruire le cadre,
invite le Conseil d'Etat
à répertorier les besoins en matière de loisirs de plein air et à étudier les possibilités de les satisfaire équitablement;
à soumettre au Grand Conseil les principales options à prendre dans ce domaine.
Débat
M. Philippe Joye, conseiller d'Etat. Juste un mot pour dire que cette motion est vieille de dix-sept ans ! (Rires.)
Le Grand Conseil prend acte de ce rapport.