Séance du
jeudi 27 avril 1995 à
17h
53e
législature -
2e
année -
6e
session -
16e
séance
IU 88
Mme Liliane Charrière Urben (S). Mon interpellation s'adresse à la cheffe du département de l'instruction publique. Elle a trait au sujet que vient de traiter partiellement M. Dupraz, c'est-à-dire les hautes écoles spécialisées.
La presse nous a appris, avant-hier, que la CDIP romande, la Conférence des chefs de département de l'instruction publique, section romande, avait décidé de la création d'une seule HES pour la Romandie, alors que l'ensemble de la Suisse en comptera une dizaine, au moins.
Mes questions portent sur deux points :
Ma deuxième question est plus importante. Mme Brunschwig Graf pourrait-elle nous expliquer ce qui a conduit la CDIP à ne créer qu'une seule HES en Suisse romande ? Cette dernière a-t-elle décidé de se saborder à ce niveau-là ? Le fait de n'avoir qu'une seule HES en Suisse romande sur dix en Suisse ne va-t-il pas réduire, arithmétiquement du moins, la représentativité et le poids de la Suisse romande au plan des discussions fédérales, ce d'autant plus que le canton de Berne aura, lui, une HES pour deux mille cinq cents élèves ? On avait parlé de deux HES pour la Suisse romande : il n'y en a plus qu'une !
D'autres questions se posent au sujet de cette HES. Que deviendront les activités de formation, dite scolaire, pour l'EIG à Genève, c'est-à-dire celles qui ne proposeront pas la maturité ? Quelles en seront les structures, quels en seront les budgets ? Que sera-t-il entrepris pour revaloriser l'actuelle filière dite scolaire ? Les questions sont nombreuses et nous souhaiterions, si l'on ne discute pas véritablement, et sur la forme, et sur le fond, que le Grand Conseil soit au moins informé sur ce qui se trame et qui va profondément bouleverser la formation supérieure à Genève.
La présidente. Il sera répondu à votre interpellation urgente, Madame, au point 42 ter.