Séance du
jeudi 19 janvier 1995 à
17h
53e
législature -
2e
année -
3e
session -
1re
séance
IU 65
Mme Micheline Calmy-Rey (S). Bientôt, Mesdames et Messieurs les députés, nous allons arriver au Grand Conseil en nous demandant : «Bon sang, mais qu'est-ce qu'il a encore dit ou qu'est-ce qu'il a encore écrit ?». Enfin, s'il n'a rien écrit ni rien dit, on se demandera s'il n'est pas parti en vacances ! Vous aurez compris, Mesdames et Messieurs, que mon interpellation s'adresse à M. Ramseyer, conseiller d'Etat. J'aurais pu décider de l'interpeller au sujet du service des automobiles, mais j'ai opté pour les «bistrots squats». Il faut dire que l'on a le choix des propos avec M. Ramseyer ! (Rires.) Cet automne, nous l'avons entendu parler de l'Usine et de la drogue et, très récemment, nous avons eu le privilège de son avis à propos des bistrots des lieux alternatifs. L'ennui, Monsieur Ramseyer, c'est qu'on a toujours l'impression que vous parlez avec un lance-flammes à la main pour nettoyer la place, ce qui n'a rien de rassurant ! (Contestation.)
Le sujet est sérieux et je voudrais demander au Conseil d'Etat si, au-delà des problèmes de sécurité à propos desquels le dialogue est engagé, il a des raisons de s'en prendre aux «bistrots squats». Ils fonctionnent sans but lucratif et ne peuvent donc pas concurrencer les établissements de type commercial, et ils jouent un rôle social et culturel important. Je demande, en conséquence, au Conseil d'Etat de bien vouloir préciser sa position par rapport à l'existence de ces lieux et à l'autorisation d'exploitation de fait dont ils bénéficient aujourd'hui. Je vous remercie.
La présidente. La réponse de M. Gérard Ramseyer à votre interpellation urgente aura lieu au point 42 bis, à la fin de son département.