Séance du
jeudi 8 décembre 1994 à
17h
53e
législature -
2e
année -
2e
session -
45e
séance
IU 56
M. Jacques Boesch (AdG). J'aimerais d'abord saluer la nomination de cinq professeurs à l'institut d'architecture. Je m'en réjouis.
Je n'ai pas lu dans l'ordre du jour de cette séance, ni dans l'ordre du jour de la prochaine séance, l'annonce du rapport du Conseil d'Etat relatif à l'institut d'architecture, lorsque la loi 7088, que nous avons votée au mois de juin, stipulait expressément que le Conseil d'Etat était chargé de présenter un rapport au Grand Conseil d'ici au 31 décembre 1994, comportant les règlements et plans d'étude, ainsi que les modalités d'organisation de l'institut d'architecture.
Je ne sais pas si des dissensions au sein du Conseil d'Etat l'ont empêché d'établir ce rapport. Je ne sais pas non plus s'il est dans les usages du Conseil d'Etat de transmettre par voie de presse la correspondance entre deux conseillers d'Etat. Il faudra déterminer quel est le conseiller d'Etat, parmi les sept, qui a diffusé cette correspondance. En tout cas, certains des propos qui y sont exprimés ne sont guère propices à nous rassurer.
Si j'en crois M. Philippe Joye, il faudra, dans cette chasse aux sorcières, s'assurer que les théories enseignées sont bien des théories scientifiques. M. Joye propose également de ne garder que quelques professeurs dans leurs postes actuels pour les laisser finir leur carrière. Il propose aussi de nommer des professeurs, patrons de chaque filière, qui soient reconnus dans le monde universitaire et scientifique pour leurs qualités, leur intégrité et leurs publications, et de renoncer à en nommer d'autres, parce qu'ils hantent les couloirs de l'école depuis qu'ils portent des culottes courtes. M. Joye souligne enfin que, dans les débats actuels, il paraît impossible de bloquer la machine au niveau du Grand Conseil pendant l'été et qu'il faudra s'atteler aux vrais problèmes posés par ces nominations.
J'attends donc des réponses circonstanciées, suite à ces propos, dans le rapport du Conseil d'Etat.
La présidente. Il y aura donc deux réponses à l'interpellation urgente de M. Boesch. Mme Brunschwig Graf répondra à l'une et M. Joye à l'autre, cela à la fin de leur département respectif. Nous aurons donc le point 16 ter et 13 bis.