Séance du
jeudi 17 novembre 1994 à
17h
53e
législature -
2e
année -
1re
session -
41e
séance
IU 46
Mme Fabienne Bugnon (Ve). Mon interpellation urgente s'adresse à M. Philippe Joye. (Aahhhh de satisfaction de l'assemblée.)
Monsieur le conseiller d'Etat, nous avons appris - et vous ne le cachez d'ailleurs pas - que la construction du tram 13 prévoit l'emploi d'un bois tropical appelé «Azobe». Il semblerait que l'emploi de ce bois soit justifié parce qu'il est dense, imputrescible et qu'il n'a pas son équivalent dans les bois indigènes.
Il semblerait, aussi et surtout, qu'il s'agisse d'une mesure d'économie, car, même s'il n'y a pas d'équivalent dans les bois indigènes - cela reste à prouver et une enquête est en cours pour le démontrer - une solution de remplacement existait tout de même. Je veux parler d'un produit de substitution fabriqué à base de pneus recyclés qu'une usine allemande aurait pu fournir, mais il semblerait que cette solution n'ait pu être retenu pour une question de coût.
Dès lors, j'aimerais, Monsieur le conseiller d'Etat, vous poser les questions suivantes :
- L'emploi d'une solution de substitution aurait augmenté le budget d'environ 3%, puisqu'il s'agit d'un surcoût de 300 000 F sur un total de 10 millions. Ce surcoût aurait permis de privilégier une solution qui aurait empêché une destruction de la nature et favorisé une expérience intéressante de recyclage, puisque l'on sait que la destruction des pneus est extrêmement nuisible pour l'environnement. Pourquoi n'avez-vous pas accepté cette solution ?
- Quelle est la provenance exacte de ce bois tropical ?
- Qui en est le fournisseur, donc, en résumé, quelle est la déclaration d'origine de ce bois ?
La présidente. La réponse du Conseil d'Etat à l'interpellation urgente de Mme Fabienne Bugnon interviendra au point 31 ter.