Séance du
jeudi 23 juin 1994 à
17h
53e
législature -
1re
année -
8e
session -
24e
séance
IU 30
Mme Fabienne Bugnon (Ve). Mon interpellation urgente s'adresse au département de M. Guy-Olivier Segond.
Elle a trait à l'hôpital cantonal. Je vous résume très brièvement deux cas, parmi tant d'autres, qui se sont passés cette semaine.
Une dame est admise à l'hôpital le samedi 9 juin vers 19 h 45, suite à un accident. Après les premiers soins, on l'emmène dans le «service d'orthopédie», en chambre commune. Le lundi 11, l'anesthésiste vient lui dire qu'on va l'opérer et lui explique, en long et en large, les difficultés du service, la surcharge de travail et l'impossibilité d'opérer au-delà des heures admises, les heures supplémentaires n'étant pas payées. On lui promet une opération pour le lendemain mardi. Elle est donc à jeun dès le matin. On vient la chercher à 14 h, on la descend, puis on la remonte, car il n'y a pas de place... Le lendemain, même scénario : elle reste à jeun toute la journée; on finit par la descendre dans l'après-midi, puis on la remonte une heure après, par manque de place et par surcharge. Elle peut enfin manger. Le jeudi on l'opère. Qui l'opère ? Elle ne le sait pas. Elle n'a vu le médecin ni avant ni après. Elle apprend, le surlendemain seulement, par le radiologue, qu'on lui a mis des vis et des plaques.
Un jeune homme reste, lui, quatre jours à jeun dans le corridor en attendant une hypothétique opération.
Mes questions sont les suivantes :
1) Ces personnes auraient-elles été traitées de la même manière en privé ?
2) Les restrictions budgétaires empêchent-elles à ce point d'assurer les soins nécessaires ?
3) Y a-t-il un dysfonctionnement à l'hôpital contre lequel on pense remédier ?
Le président. La réponse à l'interpellation urgente de Mme Fabienne Bugnon prendra place au point 13 bis de notre ordre du jour.