Séance du
vendredi 28 janvier 1994 à
17h
53e
législature -
1re
année -
3e
session -
3e
séance
I 1879
Cosignataires : Pierre Meyll, Jacques Boesch, Gilles Godinat, Danielle Oppliger, Bernard Clerc.
Elle figurera à l'ordre du jour d'une prochaine séance.
M. Pierre Vanek(AdG). On vient de me communiquer des informations relativement inquiétantes concernant le dossier Creys-Malville qui préoccupe, comme vous le savez, ce Conseil. J'aimerais interpeller le gouvernement à ce sujet, si possible de manière urgente dès ce soir.
M. Bernard Annen(L). Malgré l'actualité, Monsieur Vanek, je pense que nous ne pouvons pas donner une suite favorable à votre demande. En effet, chaque fois que, par la suite, il y aura un fait d'actualité dans les journaux, chacun d'entre nous, fort de votre précédent, demandera à développer une interpellation urgente. Je crois que nous ne pouvons pas retenir votre demande. Attendez encore un mois !
Monsieur Ferrazino, vous qui me regardez avec insistance, la grande différence est qu'une interpellation développée aujourd'hui serait limitée à trois minutes. Cela est totalement différent de l'interpellation telle que nous la connaissons et qui peut durer dix minutes.
Je crois qu'il y a aussi un respect des autres. J'ai vu que le Conseil d'Etat, sur la question de Creys-Malville, avait été très clair. Il a notamment dit qu'il allait faire tout ce qui était en son pouvoir pour s'opposer à ce qui se passe. Monsieur Vanek, j'espère que vous aurez aussi un peu de respect pour vos adversaires.
Le président. C'est le Grand Conseil qui se déterminera pour rajouter ou non ce point à l'ordre du jour.
M. Pierre Vanek(AdG). Il ne s'agit pas d'une petite information trouvée dans un journal. L'information concerne la réunion aujourd'hui d'un comité interministériel français qui donnerait le feu vert au redémarrage de Creys-Malville. Je crois qu'il y a lieu de réagir et de donner un signal politique clair quant à la détermination de ce parlement et du gouvernement de continuer à s'opposer à ce redémarrage. Il y a quelques orientations qu'il s'agit de préciser dans ce Conseil. J'ai pris note également dans la presse que...
Le président. Monsieur Vanek, je vous interromps, car vous abordez le fond. Il s'agit d'abord de savoir si oui ou non vous intervenez dans cette séance.
Mme Fabienne Bugnon(Ve). Bien entendu, je ne suis pas d'accord avec M. Annen, car j'estime que chacun a le droit de développer des interpellations et heureusement que nous avons changé le règlement et que nous avons maintenant les interpellations urgentes.
Monsieur Haegi, il me semblait avoir lu dans la presse, il y a quelque temps, que vous alliez nous faire une déclaration concernant Creys-Malville lors de cette session. Nous attendions déjà hier une déclaration de votre part. Je crois donc que le plus simple...
Le président. Madame Bugnon, nous sommes à l'inscription d'une interpellation à l'ordre du jour de cette séance.
Mme Fabienne Bugnon. Mais je m'exprime sur l'ordre du jour de cette séance. Je soutiens la demande d'interpellation de M. Pierre Vanek.
Le président. Que celles et ceux qui souhaitent aborder ce point de l'ordre du jour aujourd'hui encore lèvent la main.
Mise aux voix, cette proposition est rejetée.
Le président. Nous prenons donc acte de la demande d'interpellation :