Séance du
vendredi 8 octobre 1993 à
17h
52e
législature -
4e
année -
8e
session -
38e
séance
I 1804
M. Christian Grobet, président du Conseil d'Etat. Ah, M. Ramseyer n'est pas là !... (M. Annen tend une bouteille de jus de pommes «Ramseyer» à M. Grobet) (Rires.) ...Je suis navré que M. Ramseyer ne soit pas là, mais lorsqu'il avait interpellé, c'est moi qui étais absent. Nous voici donc sur pied d'égalité. M. Ramseyer devra relire le Mémorial, comme je me suis donné la peine de le faire pour la séance de ce soir.
En connaissant l'esprit de M. Ramseyer, je me suis demandé de quel combat il parlait ? S'agissait-il du régiment ou de la compagnie qu'il commande à l'aéroport, étant donné la proximité du Zénith ?
A vrai dire, il ne parlait plus du Zénith, mais du stade des Charmilles dont il souhaitait une reconstruction rapide, selon un projet magnifique qui n'aurait rien coûté à la collectivité. On a tenu les mêmes propos pour le Palais Wilson.
La reconstruction du stade des Charmilles fait partie de ces projets, certes intéressants, mais mal conçus sur le plan financier. De fait, ils sont irréalisables. Il convient d'être lucides à ce sujet. Je pense qu'il faut cesser, spécialement dans la conjoncture actuelle, de brandir des projets qui n'ont pas été étudiés sur le plan financier. Manifestement, ce dernier ne l'a pas été.
D'autre part, un député - je crois qu'il s'agit de M. Jörimann - avait souligné l'attachement de la population genevoise au stade des Charmilles dans son état actuel. Certes, il est en mauvais état, mais il pourrait être rénové. Or je me permets de rappeler la votation qui avait eu lieu à propos des bains des Pâquis par laquelle la population genevoise avait refusé une reconstruction totalement différente d'un monument auquel elle est attachée.
A défaut d'avoir gagné le combat, pour reprendre les termes de M. Ramseyer - j'allais dire, du colonel - ce projet a tout de même évolué en ce sens que votre Grand Conseil s'est saisi du problème. Il a voté un rapport à ce sujet.
Si j'ai correctement interprété ce texte parmi les nombreux rapports auxquels nous devons répondre - n'est-ce pas Monsieur Lachat ? - j'ai cru
déceler que le Grand Conseil préfère une solution de rénovation répondant davantage à une conception plus saine des questions financières qu'à une reconstruction qui poserait d'énormes problèmes.
Toujours est-il que le Conseil d'Etat est saisi de cette pétition. J'espère que nous pourrons y répondre dans un délai raisonnable, car il est vrai qu'indépendamment des résultats et des non-résultats du Servette FC, nous sommes tous attachés au stade des Charmilles. Aujourd'hui, des problèmes de sécurité s'y posent et il convient de trouver une solution. Nous allons nous y atteler.
La présidente. La réplique de M. Gérard Ramseyer figurera à l'ordre du jour d'une prochaine séance.