Séance du
vendredi 25 juin 1993 à
17h
52e
législature -
4e
année -
6e
session -
30e
séance
M 869
Débat
Mme Erika Sutter-Pleines (S). Cette motion a un but très précis: demander au Conseil d'Etat de veiller au maintien d'un outil de travail qui a fait ses preuves. Il ne s'agit nullement de créer des nouveaux postes.
ECOTRA semble en danger dans cette période de changements et de restructurations du domaine de la santé. Cette structure est modeste, mais efficace. Si la commission de l'université se penche sur cette motion, elle
pourra demander la lecture de la lettre de l'office cantonal de l'inspection et des relations du travail. Cette structure risque d'être scindée en deux. Seule la moitié des postes environ serait transférée à la Fondation romande «Santé au travail» en création à Lausanne. Cela mérite une analyse approfondie. Or, qui va faire cette analyse? Malgré mes recherches, je n'en sais rien.
Le professeur ordinaire Paule Rey, fondatrice et directrice d'ECOTRA, est partie à la retraite en faisant confiance à la faculté. Elle est donc hors course. M. Jeanneret, professeur ordinaire de médecine sociale et préventive, est également à la retraite. Le doyen actuel ne s'intéresse apparemment pas vraiment au sujet. On ne peut lui en vouloir, ce n'est pas sa spécialité. Les professionnels travaillant à ECOTRA ne sont pas consultés et, depuis deux ans, ils sont dans la plus complète ignorance. Cette motion, j'aimerais le souligner, n'est nullement un réquisitoire et nous ne demandons même pas un rapport au Conseil d'Etat.
Pour résumer, nous constatons premièrement qu'ECOTRA n'est représenté par personne dans la structure actuelle. Deuxièmement, l'objectif de la motion est de rappeler que les plus modestes ne sont pas forcément ceux qu'il faut écarter. Troisièmement, nous demandons que le Grand Conseil renvoie la motion à la commission de l'université afin que l'information nécessaire lui soit donnée en une ou deux séances et que nous soyons ainsi rassurés sur l'objectivité de l'analyse au sujet de la restructuration concrétisée par la Fondation «Santé au travail». Après tout, si nous donnons un tiers ou un quart de notre temps au Grand Conseil, nous en donnons un autre tiers au travail.
M. Nicolas Brunschwig (L). Je crois que notre parlement commence à être quelque peu dégarni et que nous avons beaucoup travaillé ces deux derniers jours. Je vous propose donc le renvoi de cette motion à la commission des finances, vu que ce problème à l'air d'être prioritaire.
M. Philippe Joye (PDC). Mon groupe est du même avis que M. Brunschwig. J'ajouterai seulement qu'il est extrêmement délicat que le législatif s'occupe de trancher une question aussi fine, à savoir s'il est juste de conclure un accord avec Lausanne et d'envoyer trois ou cinq personnes, alors que nous ne connaissons pas la composition de l'équipe lausannoise. Je trouve que c'est un rôle typique de l'exécutif. Si nous allons si loin, on ne pourra plus différencier le rôle de ce Conseil et celui du Conseil d'Etat. Mais je ne m'oppose pas au renvoi de la motion en commission.
Mme Erika Sutter-Pleines (S). Si j'ai demandé le renvoi à la commission de l'université, c'est parce qu'il me semble qu'il ne s'agit pas forcément d'un problème de finance pure, mais d'un problème d'analyse de travail, du cahier des charges d'ECOTRA et de l'ergonomie de cet organisme. Il s'agit vraiment d'un problème d'analyse d'un travail universitaire. D'autre part, je craindrais un peu que la commission des finances s'attarde surtout sur la question de retrancher des postes etc., alors que ce n'est pas de cela qu'il s'agit.
Mise aux voix, la proposition de renvoi de cette motion à la commission de l'université est rejetée.
Mise aux voix, cette motion est renvoyée à la commission des finances.
La séance est levée à 20 h.