Séance du
vendredi 11 juin 1993 à
17h
52e
législature -
4e
année -
6e
session -
24e
séance
PL 6979
Préconsultation
M. Chaïm Nissim (Ve). J'ai entendu dire, Monsieur Grobet, qu'à Uni Mail, dans la moitié existante du projet, on ne pouvait pas éteindre la lumière dans les toilettes et dans les lavabos, faute d'interrupteurs. C'est un fait qu'il faudra vérifier en commission, mais c'est assez angoissant!
M. Christian Grobet, président du Conseil d'Etat. Je ne sais pas ce qui est le plus angoissant, que les lumières restent allumées ou que l'on soit attrapé dans des toilettes obscures. (Rires.) Sans nul doute, Monsieur Nissim, que l'on répondra à toutes les questions que vous avez l'amabilité de nous poser. Je rappellerai que la première étape d'Uni Mail est un bâtiment exemplaire au niveau énergétique, peut-être non exempt d'un petit défaut qui vous donnera raison. Je vous prie de poser cette question en commission, mes collaborateurs vous répondront certainement.
M. Jean Montessuit (PDC). Il me semble que, pour ce projet d'Uni Mail, le problème est similaire à celui du bâtiment de la pédiatrie. Je crois qu'il y a deux aspects à ce problème: l'aspect des nécessités pour l'université et des priorités, et l'aspect technique qui doit être traité par la commission des travaux, comme le prévoit la loi. Le projet émargeant aux travaux d'utilité publique, il sera obligatoirement renvoyé à la commission des travaux. Ne devrait-il pas être examiné également par la commission de l'université afin que l'ensemble de la planification des besoins de l'université soit bien coordonné? Peut-être est-ce déjà le cas?
M. Christian Grobet, président du Conseil d'Etat. Je ne m'oppose pas au renvoi de ce projet à une seconde commission, nonobstant la grande surcharge des commissions du Grand Conseil. Autant je partageais votre avis de renvoyer le projet concernant la pédiatrie devant la commission de la santé pour examiner les problèmes de principe, autant je tiens à rappeler à M. Montessuit que tous les problèmes de principe concernant Uni Mail ont été examinés très attentivement lors de la présentation du premier crédit d'étude et celle du crédit d'exécution de la
première étape. L'université a toujours dit et répété que sa priorité était l'achèvement du bâtiment Uni Mail qui passait avant d'autres bâtiments, dont celui de Sciences III qui vous intéresse, je le sais. Mais, pour l'université, Uni Mail passe avant l'achèvement de Sciences III. Si vous voulez renvoyer le projet à la commission de l'université, faites-le, mais je crois que la commission des travaux peut entendre le rectorat qui lui confirmera ses priorités.
En ce qui concerne le Conseil d'Etat, j'ai fait tout à l'heure allusion à des secteurs nécessitant des investissements permanents comme l'hôpital, l'aéroport, l'éducation, la formation, et plus particulièrement la formation universitaire, qui exigent le maintien de notre effort. Au niveau du Conseil d'Etat -- réservant bien entendu sa décision d'engager l'exécution ultérieure de cet ouvrage qui présente l'intérêt évident de bénéficier des subventions de la Confédération à hauteur de 35% -- je le répète, aucun engagement n'a été pris, Monsieur le responsable des finances et du crédit d'étude. Il faudra veiller à ne pas perdre ces subventions, et je vous rappelle à ce propos les mésaventures de Genève avec l'aéroport. Eu égard aux difficultés financières de la Confédération, j'espère que les subventions d'investissement et de fonctionnement de l'université ne seront pas réduites. Dans la mesure de nos moyens financiers cantonaux, le Conseil d'Etat souhaite que nous puissions, le cas échéant, présenter le plus rapidement possible le crédit d'exécution au Grand Conseil, dans l'hypothèse d'éventuelles velléités de la part de la Confédération de réduire les subventions, parce qu'ici elles sont particulièrement importantes.
M. Chaïm Nissim (Ve). J'ai une petite idée. Je ne sais si M. Montessuit sera d'accord. Nous pourrions examiner ces problèmes à la commission des travaux, interviewer le rectorat et poursuivre si tout semble évident. En cas de doute, nous renverrions le projet à la commission de l'université.
Ce projet est renvoyé à la commission des travaux.