Séance du jeudi 22 mai 2025 à 17h
3e législature - 3e année - 1re session - 1re séance

Discours de Mme Ana Roch, nouvelle présidente

La présidente. Merci beaucoup. Je souhaite remercier tous les députés qui m'ont soutenue ! Comme il est de coutume, je vais prononcer un discours, mais il ne sera pas trop long, parce que je sais que le niveau de concentration de nos députés a des limites. (Rires.)

Mesdames et Messieurs les députés, Madame la présidente du Conseil d'Etat, Mesdames les conseillères d'Etat, Monsieur le conseiller d'Etat, chères collaboratrices et chers collaborateurs du Grand Conseil, chères Genevoises, chers Genevois, c'est avec beaucoup d'émotion, une immense gratitude et, je l'avoue, une pointe de trac - mais du bon trac - que je prends aujourd'hui la parole en tant que présidente du Grand Conseil.

Je tiens à remercier sincèrement l'ensemble des députés pour la confiance qu'ils m'accordent en me désignant à la présidence de cette assemblée. C'est pour moi un honneur, mais aussi une grande fierté de pouvoir assumer cette fonction en tant que membre du Mouvement Citoyens Genevois, qui fête cette année ses vingt ans d'existence. Je remercie chaleureusement mon groupe pour son soutien, et plus largement toutes celles et ceux qui s'engagent depuis deux décennies pour défendre les intérêts des Genevoises et des Genevois.

Le Grand Conseil n'est pas une salle de classe bruyante (quoique, parfois, on pourrait s'y méprendre), mais bien le coeur battant de notre démocratie cantonale. Une démocratie exigeante, vivante, parfois bouillonnante, mais toujours passionnée. Assumer cette fonction, c'est avant tout incarner la neutralité, l'écoute et le respect des règles. Cela signifie aussi garantir que chacun puisse s'exprimer, même quand il le fait avec un enthousiasme qui défie les limites du micro !

Je serai une présidente engagée mais équitable, rigoureuse mais humaine. Et si l'on me dit que présider, c'est comme diriger une chorale de solistes convaincus, alors je suis prête à tenir la baguette ! Avec fermeté, bien sûr, mais aussi avec le sourire.

Nous vivons une époque complexe, marquée par des tensions sociales, des défis climatiques, des incertitudes économiques, le tout dans une société en constante mutation. Notre rôle ici est de répondre à ces enjeux avec courage, responsabilité et, parfois, un peu d'humour, pour ne pas sombrer dans la morosité.

Je n'oublie pas que ce perchoir n'est pas une tribune personnelle. C'est un poste de service: au service de cette institution, au service de notre démocratie et, finalement, au service de toutes celles et ceux qui nous ont élus. Je veillerai à ce que nos débats soient riches mais respectueux, vifs mais constructifs, et à ce que le temps de parole soit respecté, même si je sais que pour certains, une minute, c'est à peine le temps de dire bonjour. J'espère qu'ensemble, nous saurons montrer à la population genevoise que, malgré nos divergences, nous savons faire vivre la démocratie avec dignité, efficacité et un brin d'élégance.

Je terminerai avec les mots d'une femme politique qui a su allier humanité et fermeté. Simone Veil disait: «Il n'y a pas de bonheur sans courage, ni de liberté sans combat.»

Vive Genève, vive la république et vive la Suisse ! (Applaudissements.) Merci beaucoup.