Séance du
jeudi 29 août 2024 à
20h30
3e
législature -
2e
année -
4e
session -
18e
séance
R 1039
Débat
Le président. A présent, Mesdames et Messieurs les députés, nous attaquons nos urgences. Au premier point figure la R 1039, qui est classée en catégorie II, trente minutes. Je passe la parole à son auteur, M. Christo Ivanov.
M. Christo Ivanov (UDC). Merci, Monsieur le président. Mesdames et Messieurs les députés, chers collègues, la course de côte de Versoix existe depuis...
Des voix. Verbois !
M. Christo Ivanov. Verbois, pardon ! Lapsus révélateur ! Et je vous jure, je n'ai pas bu un seul verre d'alcool ce soir. (Commentaires.) Je vous rassure ! Cette course existe depuis fort longtemps, puisqu'elle en est à sa 67e édition.
Malheureusement, sur ce parcours, il y a des rodéos urbains, certains petits malins s'arrogent le droit de faire des courses, et cela pose énormément de problèmes, puisqu'il y a eu un décès et que cela engendre beaucoup de bruit et de nuisances. Or il ne s'agit pas de ceux qui pratiquent le motocyclisme de compétition, puisque pour disputer la course de Verbois, il faut être membre du Norton Sport Club. Les gens qui s'entraînent sur ce tronçon, s'ils sont inscrits à la course et se font attraper, sont virés du club et, par conséquent, ne peuvent pas participer à l'événement.
J'aimerais souligner que le DSM a pris des mesures en matière de sécurité, la vitesse sur ce tracé a été diminuée à 40 km/h et de nombreuses chicanes ont été installées sur la route afin de ralentir les véhicules, que ce soit les motos ou les voitures.
Ainsi, tout a été mis en oeuvre pour que la compétition puisse être pérennisée, et je vous demande de bien vouloir accepter cette résolution qui demande le maintien de la course de côte de Verbois en 2024. Avec mon collègue Florey, nous avons déposé un amendement pour ajouter: «et les [années] suivantes». Je vous remercie pour votre soutien envers ceux qui pratiquent les sports mécaniques, puisque cette manifestation est la dernière course motorisée qui existe encore dans notre canton. Je vous remercie.
Mme Céline Bartolomucci (Ve), députée suppléante. Mesdames et Messieurs les députés, la course de côte de Verbois a habituellement lieu dans notre belle campagne genevoise, à Russin. Pourtant, au mois de mai dernier, le maire de cette commune a annoncé que la 68e édition n'aurait pas lieu suite au vote d'une résolution par le Conseil municipal. Que l'on soit fan de sports mécaniques ou non, dans ce débat, là n'est pas la question.
Si vous avez l'occasion d'emprunter cette fameuse route dans l'espoir de profiter du calme de la campagne et des vignes ou de visiter la réserve des Teppes de Verbois, la première chose que vous constaterez, ce sont les nombreux panneaux installés par des habitants excédés, dénonçant le bruit et les dangers occasionnés par les va-et-vient constants de motards lancés à toute vitesse.
Bien sûr, on pourrait objecter que les incivilités des uns ne sont pas de la responsabilité des organisateurs de la course, mais il serait malhonnête de soutenir qu'il n'existe aucun lien. En effet, bien que ce tronçon ne soit en aucun cas un circuit officiel d'entraînement, les rodéos motorisés s'y succèdent avec leur lot d'accidents parfois fatals. On ne peut donc que comprendre la décision des autorités de Russin, qui souhaitent avant tout protéger les habitants. Pour ces raisons, les Vertes et les Verts vous demandent, Mesdames et Messieurs, de refuser cet objet. Je vous remercie. (Applaudissements.)
M. Stéphane Florey (UDC). Comme l'a signalé mon collègue, Mesdames et Messieurs, nous avons déposé un amendement pour anticiper l'avenir, puisque je vous rappelle ici que ce n'est pas la première fois que nous parlons de la course de Verbois. La manifestation a fait l'objet de pétitions par le passé, notamment deux pétitions contradictoires qui s'affrontaient: l'une entièrement pour et l'autre entièrement contre. Finalement, les années précédentes, la compétition avait eu lieu.
Cette année, sa tenue reste incertaine. Ainsi, même si la commune de Russin a pris les devants pour pérenniser la manifestation les années suivantes, mon collègue Ivanov et moi-même préférons quand même que nous prévenions nous aussi la suite en blindant plus solidement le texte, en quelque sorte, en demandant au Conseil d'Etat de garantir les prochaines éditions.
J'entends bien l'argument de notre collègue. Oui, il y a des incivilités, mais pourquoi vouloir absolument pénaliser une course qui représente malgré tout un «événement majeur», entre guillemets, dans notre canton ? De nombreuses personnes, même des non-motards, prennent plaisir à assister à cette compétition. Partant de là, il vaut la peine de laisser cet événement se dérouler d'année en année pour tous ceux qui s'intéressent ou qui participent à cette course. Nous vous recommandons donc d'accepter cette résolution ainsi que l'amendement. Je vous remercie.
Mme Gabriela Sonderegger (MCG). Mesdames et Messieurs les députés, la course de côte de Verbois, avec son histoire riche et sa place importante dans le monde des sports mécaniques suisses depuis 67 éditions, constitue un événement emblématique qui mérite de perdurer. Chaque année, cette manifestation, qui se déroule à Russin, attire des mordus de motos, scooters, side-cars et voitures, créant une atmosphère unique où se mêlent compétition, adrénaline et tradition. Un tel rendez-vous populaire ne doit pas être sacrifié.
La course de Verbois respecte les règles et normes de sécurité en vigueur, c'est essentiel pour un événement de cette envergure. Les organisateurs se conforment aux directives émises par les autorités suisses ainsi qu'aux réglementations sportives spécifiques; des mesures qui incluent des dispositifs de sécurité pour les pilotes, le public et les organisateurs. Ces derniers mettent également un point d'honneur à former les bénévoles et commissaires à la gestion de situations d'urgence de même qu'à maintenir des protocoles de communication clairs. Grâce à ce système, la compétition reste un modèle en matière de sécurité tout en offrant une expérience exaltante pour les pilotes et spectateurs.
Au-delà de son aspect purement sportif, cette manifestation contribue à la vie culturelle et économique de la région tout en servant de vitrine aux talents locaux et internationaux. Pour rappel, la P 2146 «contre la tenue de la course de côte de Verbois» n'a récolté que 118 signatures alors que la P 2155 «Défendons la Course de côte de Verbois» en a réuni 2235. Il est crucial que les organisateurs, les autorités locales et les passionnés travaillent ensemble pour préserver cette course mythique en s'adaptant aux évolutions nécessaires, mais sans sacrifier son esprit. Le groupe MCG soutiendra la résolution 1039. Merci de votre attention. (Applaudissements.)
Une voix. Très bien !
Mme Fabienne Monbaron (PLR). Mesdames et Messieurs, cette manifestation sur deux jours qu'est la légendaire course de Verbois nous occupe à nouveau. Cette fois, ce ne sont pas des pétitions pour ou contre celle-ci, mais une décision du Conseil municipal de la commune concernée qui remet le sujet à notre ordre du jour. En effet, suite à un changement de ses membres, le Conseil municipal a annulé son vote précédent, qui était favorable à l'événement. En fait, c'est l'exécutif de la commune qui avait rédigé une résolution à l'attention du Conseil municipal afin d'avoir plus de poids dans sa position, puisqu'il agit désormais sur demande du délibératif - voilà qui sent un peu les élections communales du printemps prochain !
Cela étant, les arguments n'ont pas changé: cette compétition fait du bruit, pollue, dérange la tranquillité des riverains, encourage les motards à venir s'entraîner les 363 autres jours de l'année, etc. Mais avec un peu d'objectivité et moins d'égocentrisme, on peut reconnaître que la course de Verbois, c'est surtout une ambiance, un esprit, un rendez-vous populaire, familial, toujours gratuit et qui sort de l'ordinaire. Après 67 éditions sans incident, sans débordements et alors que les organisateurs se sont pliés sans rechigner à toutes les recommandations, y compris l'utilisation de vaisselle réutilisable, on peut dire qu'il s'agit bien d'une compétition mythique.
Combien d'autres manifestations d'une telle régularité et longévité existent-elles à Genève ? A part la course de l'Escalade, combien y a-t-il d'événements sportifs de cette ampleur, accessibles si facilement à tout un chacun ? Chaque année, la fréquentation augmente, ce sont près de 7000 personnes qui y passent un moment aujourd'hui. Les dates sont connues longtemps à l'avance, ceux qui ne veulent pas en entendre parler ont le temps de s'organiser différemment.
La résolution de la commune a été votée en mars alors que les autorités n'avaient rien obtenu d'autre que l'abaissement de la vitesse de 80 km/h à 60 km/h. Mais en juin, des aménagements routiers ont été réalisés pour un test d'une année: la vitesse a été réduite à 40 km/h et des obstacles ont été édifiés. La police a confirmé maintenir des contrôles réguliers, les moniteurs d'auto-école ont été priés d'aller former leurs élèves ailleurs. Les demandes de la commune ont été entendues, des mesures ont été prises, mesures qui vont dans le sens du maintien de la course, puisque les nuisances tant décriées seront circonscrites sur deux jours.
Oui, certains voisins souffriront, mais tout comme d'autres habitants du canton pendant la Vogue de Carouge, la course de l'Escalade - qui paralyse quand même la ville -, les fêtes au bord du lac, l'Eurofoot ou le Mondial retransmis sur la plaine de Plainpalais. Allons-nous aussi, dans le futur, devoir nous prononcer sur l'abolition ou le maintien de ces manifestations sous prétexte qu'elles causent une gêne aux riverains ? Vraisemblablement pas, puisqu'il ne s'agit pas de véhicules motorisés.
Mesdames et Messieurs, la course de côte de Verbois, forte de 67 éditions, est un événement que l'on peut qualifier d'importance cantonale. La commune a obtenu les aménagements qu'elle souhaitait, le club organisateur est consciencieux et ne fait l'objet d'aucun reproche, les bénévoles sont toujours présents, les conditions de sécurité sont remplies: il n'existe plus aucune raison de ne pas autoriser cette compétition. Le PLR soutiendra cette résolution et vous recommande d'en faire de même. (Applaudissements.)
M. Christo Ivanov (UDC). Je remercie ma préopinante, qui m'a enlevé les mots de la bouche. En effet, l'ensemble des mesures demandées par la commune de Russin ont été mises en place, à la satisfaction de toutes et de tous. Les autorités ont adopté un principe pour que la course ait lieu l'an prochain, mais il faut être comme saint Thomas, car comme l'a dit ma préopinante, il y a déjà eu un vote positif, puis un revirement juste derrière - on sent bien les élections municipales du printemps 2025 ! D'autre part, Mesdames et Messieurs, je vous rappelle qu'il s'agit d'une route de portée cantonale, c'est-à-dire qui relève de la compétence de l'Etat, donc il revient à notre Grand Conseil de statuer sur cette course. Je vous remercie, Monsieur le président.
Une voix. Bravo.
M. Sylvain Thévoz (S). Mesdames et Messieurs, au parti socialiste, nous ne pensons pas que cette résolution soit adéquate, nous respectons la décision démocratique d'une commune qui en a marre. Il ne s'agit pas d'une question conjoncturelle liée aux élections municipales, voilà des décennies que les habitants en ont assez de subir cette espèce d'orgie, de potlatch qui leur pète les oreilles durant un week-end, à un endroit qui constitue une piste d'entraînement tout au long de l'année pour des motards qui viennent s'y lâcher de manière inconsidérée. En tant que démocrates, nous devons respecter ce choix municipal.
Nous devons également aller dans le sens de la décision du Conseil d'Etat, qui a enfin réduit la vitesse sur ce tronçon et aménagé des chicanes. Il serait complètement paradoxal, après avoir sécurisé la route, d'enlever les installations durant deux jours en disant: «Voilà, on organise une course où le but est de rouler le plus vite possible.»
Enfin, parlons d'accidentalité routière - c'est un enjeu qui n'a pas été évoqué: 4096 blessés graves en Suisse, 236 morts en 2023, +10% chez les deux-roues motorisés, treize morts à Genève dont neuf étaient des conducteurs de deux-roues; je vous épargne la moyenne d'âge, mais ce sont les 20-25 ans les plus concernés. Et ici, on touche au paradigme de quelque chose qui appartient au passé: aller très vite, le plus vite possible sur une route dangereuse et en faire une école, un modèle pour que d'autres motards aillent s'y essayer. Nous ne pouvons pas accepter cela du point de vue de la sécurité routière.
Au-delà du bruit et des nuisances, c'est un événement dangereux, et à notre sens, il doit évoluer. Nous sommes en accord avec le côté populaire et festif, mais faut-il vraiment se chronométrer et conduire le plus vite possible sur une piste de 500 mètres - qui est une route le reste de l'année - pour prouver qu'on est le plus brave, et ce au péril de sa vie ? Nous ne le pensons pas. On peut garder le côté populaire et, sachant qu'on se trouve à côté d'une réserve naturelle, préserver à la fois les oreilles des voisins et le biotope naturel sans risquer forcément la perte d'un patrimoine cantonal. 88% des Genevois se plaignent du bruit, plébiscitent les radars antibruit; on peut tout à fait considérer que cette course représente avant tout une source de nuisances. Il y a également des «burns», vous savez: on brûle les pneus arrière des motos, ce qui génère de la pollution, et nous estimons que cela aussi devrait changer.
Dès lors, nous allons soutenir la décision de la commune, refuser cette résolution qui date d'un autre temps, malheureusement, à l'instar de cette course que nous appelons à évoluer, tout comme nous appelons la droite à évoluer sur les questions de mobilité, de nuisances et de sécurité routière. Merci. (Applaudissements.)
Une voix. Bravo !
M. François Erard (LC). Chers collègues, les propos du préopinant - vous transmettrez, Monsieur le président - confirment que l'on ne parle pas du tout, mais alors pas du tout de la même chose. La course de côte de Verbois - cela a été souligné - dure deux jours, c'est un événement bon enfant. Certes, on peut comprendre le ras-le-bol des riverains qui, le reste de l'année, subissent des nuisances dues à des motards, mais je précise qu'il ne s'agit pas de ceux qui participent à la compétition, ce sont deux choses complètement différentes.
Ainsi, punir les gens et supprimer un rendez-vous populaire tel que la course de Verbois du seul fait que, le reste de l'année, quelques motards indisciplinés empruntent cette route pour y faire des virages et tout ce qu'on voudra, ce n'est pas cohérent. Il faut impérativement soutenir cette résolution, il faut que cette course qui, je le répète, est une manifestation populaire traditionnelle - voilà passé soixante ans qu'elle dure - soit maintenue; elle plaît à de nombreux Genevoises et Genevois, Le Centre vous invite dès lors à adopter ce texte. Je vous remercie.
Une voix. Bravo !
Le président. Merci, Monsieur le député. Monsieur Florey, vous avez la parole pour vingt secondes.
M. Stéphane Florey (UDC). Je renonce, alors, merci. (Exclamations.)
Une voix. Mais non, enfin ! (Commentaires.)
M. Stéphane Florey. Non, mais pour vingt secondes, pfff !
Mme Carole-Anne Kast, conseillère d'Etat. Mesdames et Messieurs les députés, plusieurs d'entre vous ont manifesté de manière vibrante dans cet hémicycle leur attachement affectueux à la course de côte de Verbois, et je peux ajouter à titre personnel que j'y suis passée quelquefois quand j'étais beaucoup plus jeune, parce que oui, certains ici l'ignorent peut-être, mais je suis également motarde. (Rires.)
Des voix. Bravo !
Mme Carole-Anne Kast. Cela étant dit, vous, députés, vous positionnez sur de grands principes. Vous êtes nombreux à avoir indiqué que vous étiez attachés à cette manifestation, tout en reconnaissant que l'attractivité du lieu - qui est certainement due aussi à la compétition - engendre toute une série de nuisances impactant fortement les habitants de la région. D'autres dans la salle ont souligné que ces nuisances devaient être prises en compte et qu'on ne pouvait pas accorder de blanc-seing aux organisateurs, parce que c'est également la course qui attire un certain nombre de personnes inciviles.
Dans ce débat, je peux parfaitement comprendre tous les points de vue, mais je dois préciser quelques éléments par rapport à la position de la commune. Je ne sais pas si cela fleure bon les élections municipales ou pas, mais ce que je peux vous confirmer, c'est que les autorités ont pris position à deux reprises cette année: une première fois de manière très ferme en début d'année, au mois de mars, en signalant que la commune était opposée à l'organisation de la course - elles ont notamment écrit au club organisateur et m'ont envoyé copie de ce courrier en ma qualité de responsable des communes -, puis une seconde fois au mois de juin où elles ont modéré leur discours en stipulant qu'elles demandaient que l'événement n'ait pas lieu en 2024 pour laisser le temps aux mesures de réduction de vitesse, de prévention et de sécurité de déployer des effets, de faire évoluer les comportements incivils que l'on observe toute l'année, et qu'ensuite, elles seraient ouvertes à favoriser la tenue de la compétition.
Mesdames et Messieurs les députés, l'administration cantonale - mon administration, puisqu'il s'agit d'organiser une manifestation sportive sur le domaine public - va faire ce qu'elle fait dans tous les cas: elle va appliquer la loi. Cela est valable pour les courses de côte comme pour les crèches en forêt, par exemple. (Rires.) Elle va appliquer la loi, et dans la loi - les commissaires à l'économie le savent bien, puisqu'ils ont eu le plaisir de m'auditionner et que nous avons beaucoup insisté sur ce point -, on nous demande de réaliser une pesée des intérêts, d'identifier les intérêts en présence pour déterminer si l'emprise sur le domaine public est acceptable ou non.
Mais elle va également appliquer la loi s'agissant d'un autre aspect qui n'a pas été évoqué et que je me dois tout de même de vous signifier. Lors de la course - comme je vous l'ai dit, j'y ai assisté quelquefois, donc je vois assez bien comment les choses se passent -, il y a certes une emprise sur la route, mais il y a aussi buvette, concerts, aire d'arrivée, stands, et ceux-ci ne sont pas sur le domaine public, ils relèvent de la compétence communale. Par conséquent, mes services peuvent prendre l'avis de la commune pour certains éléments, mais il y en a d'autres où ils doivent suivre l'avis de la commune.
Ainsi, Mesdames et Messieurs, la question est un peu plus complexe que ce que l'on pourrait imaginer et mon administration va faire ce qu'elle fait toujours dans ces cas-là: elle va réunir l'organisateur et les différents acteurs concernés autour de la table afin de déterminer, dans le dialogue et le respect de la proportion, s'il est possible d'autoriser la tenue de l'événement cette année dans ce contexte ou s'il faut malheureusement y renoncer. Voilà ce que je voulais vous communiquer à ce stade. Votre message - ou du moins celui de ce qui semble constituer une majorité - a bien été entendu et il en sera tenu compte dans le cadre de la pesée des intérêts. Je vous remercie de votre attention. (Applaudissements.)
Le président. Merci, Madame la conseillère d'Etat. Mesdames et Messieurs les députés, nous sommes saisis d'une demande d'amendement de MM. Florey et Ivanov que voici:
«Invite (nouvelle teneur)
à délivrer les autorisations à la tenue de la course de côte de Verbois pour l'année 2024 et les suivantes.»
Mis aux voix, cet amendement est adopté par 56 oui contre 29 non.
Mise aux voix, la résolution 1039 ainsi amendée est adoptée et renvoyée au Conseil d'Etat par 57 oui contre 28 non et 1 abstention (vote nominal).