Séance du
jeudi 2 septembre 2021 à
14h10
2e
législature -
4e
année -
3e
session -
16e
séance
RD 1417 et objet(s) lié(s)
Le président. Mesdames et Messieurs les députés, nous avons à déplorer le décès de deux anciens collègues.
C'est avec tristesse que nous avons appris le décès de M. Benoît Genecand, à l'âge de 57 ans, des suites d'une longue maladie contre laquelle il s'est battu avec le courage qui le caractérisait. Elu au Grand Conseil en 2013, M. Genecand siégea deux ans sur les bancs du parti libéral-radical avant d'accéder au Conseil national en 2015. Ce sont les travaux de l'Assemblée constituante, de 2008 à 2012, qui l'amenèrent à la politique. Dans la lettre de démission qu'il adressa à notre parlement, il souligna le plaisir qu'il eut à s'exprimer notamment sur les questions d'aménagement, mais également sur la gare souterraine ou encore l'électricité. Sa droiture et sa connaissance fine des dossiers furent saluées aussi bien à droite qu'à gauche de l'échiquier. Homme sensible et intelligent, fermement décidé à défendre ses idées, M. Genecand s'imposa rapidement à Berne comme une figure du PLR. Cet esprit libre et indépendant n'hésita toutefois pas à s'éloigner de la ligne de son parti lorsqu'elle ne coïncidait pas avec ses convictions: ce fut par exemple le cas en 2017 sur la question de la libre circulation des personnes.
Nous avons également appris avec peine le décès de M. Jean Queloz dans sa 74e année. Elu au Grand Conseil en 1989, M. Queloz siégea jusqu'en mars 1993 sur les bancs du parti socialiste et présida la commission de l'économie en 1991. Ce secrétaire syndical, très investi aussi bien dans son travail que dans sa fonction de député, fit montre d'un intérêt marqué pour la défense des plus défavorisés. Il déposa notamment différents objets en lien avec le chômage ou la promotion et la relance économiques en raison de la crise qui sévissait alors. Sensible aux questions d'égalité hommes-femmes, il fut par ailleurs l'un des trois auteurs de la motion 731 pour que l'Etat montre l'exemple et ne pénalise pas ses employés et employées participant à la grève des femmes du 14 juin 1991, avant de défendre chaudement en plénière les revendications de ce mouvement.
Aux familles de MM. Genecand et Queloz nous disons toute notre sympathie en ce moment douloureux - nos pensées vont en particulier au fils de M. Genecand, Adrien, qui siège parmi nous. Pour honorer leur mémoire, je vous prie d'observer, Mesdames et Messieurs les députés, un instant de silence. (L'assemblée, debout, observe un moment de silence.)