Séance du vendredi 5 juin 2020 à 14h
2e législature - 3e année - 2e session - 8e séance

M 2459-B
Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil sur la motion de MM. Florian Gander, Thierry Cerutti, Sandro Pistis, Patrick-Etienne Dimier, François Baertschi : Des cartables trop lourds : attention à la santé de nos « à dos » !
Ce texte figure dans le volume du Mémorial «Annexes: objets nouveaux» de la session II des 4 et 5 juin 2020.

Débat

Le président. Pour terminer, nous abordons la M 2459-B. La parole est à M. Olivier Baud.

M. Olivier Baud (EAG). Merci, Monsieur le président. Mesdames et Messieurs les députés, cette motion, au-delà du jeu de mots un peu facile de son intitulé, a sa raison d'être et avait été amendée à juste titre. Je dois dire que la réponse du Conseil d'Etat est assez complète, ce qui est heureux, mais au vu de certains éléments qu'il porte à notre connaissance, quelques questions se soulèvent malgré tout.

Pour alléger le poids des cartables des adolescents au cycle d'orientation, il s'agit notamment de prévoir suffisamment de casiers dans les établissements, c'est un point important. Or on apprend ici que dans un cycle d'orientation, il y a environ 300 casiers pour 700 élèves, c'est-à-dire même pas 50%, mais environ 43% ! C'est comme si cette salle comptait seulement 43 sièges pour cent députés ! A l'évidence, c'est insatisfaisant. A nos yeux, prévoir des casiers dans les collèges et les cycles d'orientation représente un investissement assez minime.

Certes, Ensemble à Gauche ne va pas demander le renvoi de ce rapport au Conseil d'Etat pour qu'il nous rende une nouvelle copie, mais une interrogation demeure, et il nous semblerait judicieux d'obtenir une réponse à ce sujet: étant donné qu'il est maintenant question de construire, suite à un manque d'anticipation en la matière, des bâtiments destinés à accueillir mille élèves, ce qui est énorme, peut-on au moins espérer que la question des casiers sera prise en compte dans les futures écoles et que les élèves pourront vraiment disposer d'endroits pour déposer leurs affaires ?

Comme le Conseil d'Etat le relève, ce n'est pas le numérique qui va tout régler, non, les élèves continueront à avoir des sacs de gym, ce n'est pas une tablette qui va résoudre la question des différents équipements - je ne vais pas vous en faire la liste. Il est utile, ne serait-ce que pour ranger des vêtements quand il pleut, d'avoir des casiers à disposition. Aussi, Mesdames et Messieurs les conseillers d'Etat, quand il y aura de vrais projets de construction d'établissements scolaires - je m'adresse aussi à la commission des travaux - pensez à prévoir cet investissement minime afin que chaque élève puisse disposer d'un casier. Je vous remercie.

Le président. Merci, Monsieur le député. Monsieur Jean Romain, vous avez la parole.

M. Jean Romain (PLR). Merci de me la passer, cher Monsieur le président ! Pour le PLR, la réponse du Conseil d'Etat est convaincante, la liste des actions du département dans les différents ordres d'enseignement est convaincante, notamment la volonté de rationaliser les affaires scolaires, ce qui nous semble tout à fait nécessaire pour résoudre le problème.

Il se trouve que ce problème n'est pas lié au poids du cartable, c'est ce que le corps médical indique, et c'est cette réponse médicale qui se trouve finalement au centre de notre réflexion. Ce n'est pas une question de casiers ni de tablettes numériques, non; il s'agit de savoir ce qu'il en est de ce mal du siècle. Au fond, selon la réponse médicale, eu égard à ce que fait le département, eh bien on ne peut pas imputer les problèmes dorsaux au poids du sac.

Evidemment, quand on voit de petits bouts de chou avec d'énormes cartables, ça nous fait mal au coeur, on a le sentiment qu'ils sont transformés en tortues; cela étant, si les médecins nous disent que le mal de dos est multifactoriel et n'est pas nécessairement en lien avec le poids du cartable, eh bien il faut leur faire confiance. Pour le PLR, en tout cas, cette réponse médicale convainc suffisamment pour qu'il prenne acte de ce rapport du Conseil d'Etat. Je vous remercie.

Le président. Merci, Monsieur le député.

Le Grand Conseil prend acte du rapport du Conseil d'Etat sur la motion 2459.