Séance du
jeudi 23 juin 2016 à
14h
1re
législature -
3e
année -
6e
session -
26e
séance
RD 1150
Le président. Nous avons reçu de notre collègue, M. Jean Sanchez, sa lettre de démission de son mandat de député, avec effet à l'issue de l'hommage. Je prie M. Daniel Sormanni de bien vouloir lire le courrier 3571.
Le président. Il est pris acte de cette démission.
M. Jean Sanchez a été élu en 2013 sur la liste du MCG et a siégé plus de deux ans au Grand Conseil. Durant son mandat, il a participé aux travaux de la commission judiciaire et de celle des finances, qu'il a présidée depuis mai dernier. Depuis mai 2015, il a également assumé la mission de présider la commission d'enquête parlementaire instituée par la motion 2252. Ses interventions en plénière portèrent sur différents thèmes, tels que la fonction publique, la police, l'organisation judiciaire, le budget ou encore l'interdiction de la barbe dans la gendarmerie...
M. Sanchez nous quitte pour profiter de sa retraite. Nous lui adressons nos voeux les meilleurs et lui remettrons, fidèles à la tradition, un stylo souvenir. (Applaudissements.) Je laisse maintenant la parole aux députés qui souhaitent la prendre pour lui rendre hommage, en débutant avec M. Eric Stauffer.
M. Eric Stauffer (HP). Merci, Monsieur le président. J'eusse imaginé qu'on aurait fait les hommages après l'intervention de M. Alder sur la compatibilité du troisième député suppléant, mais peu importe. Pour ma part, je tenais à rendre hommage à Jean Sanchez, qui a été un député assidu et avec qui les membres des autres partis pouvaient toujours parler, qui a été un trait d'union entre les différentes factions qui composent ce Grand Conseil. Je souhaite aussi lui rendre hommage pour son amitié. Ainsi qu'il l'a mentionné dans sa lettre de démission, c'est au travers de moi, quand j'étais jadis au MCG...
Une voix. Moi, moi !
M. Eric Stauffer. Oui, c'est vrai, il l'a dit, je ne fais que reprendre son propos. ...qu'il est venu participer à cette aventure, en étant plébiscité par le peuple en 2013. Je tiens à lui rendre hommage pour cette amitié et la fidélité dont il a fait preuve.
Tout comme moi, évidemment, il est triste de voir la direction qu'a prise le parti dont j'ai été l'un des fondateurs et dont il avait rejoint l'idéologie. J'ai beaucoup discuté avec Jean et, aujourd'hui, il ne se reconnaît plus dans ce qu'est devenu le mouvement qui l'a porté à la fonction qu'il a occupée et occupe encore actuellement, et c'est bien triste pour les électeurs qui ont fait confiance à cette ligne - vous l'entendrez certainement de la personne qui va prendre la parole après moi, qui fait partie de ceux que j'avais surnommés les «y a qu'à, faut qu'on». (Rire de M. François Baertschi.) Et en plus, ça le fait rire, c'est extraordinaire ! Moi, je trouve que c'est plutôt triste pour l'histoire, mais nous verrons s'ils sont capables de relever la barre, l'histoire nous le dira ! Vous savez, il y a un adage qui dit que lorsqu'on lance un boomerang, il faut faire attention à ne pas se le prendre dans la tête en retour...
Le président. Monsieur le député...
M. Eric Stauffer. Je vais conclure, Monsieur le président ! Je voulais donc simplement rendre hommage à M. Jean Sanchez et je pense que notre parlement perd aujourd'hui un député de qualité, mais je lui souhaite plein succès pour sa carrière valaisanne dans les alpages. Jean, je te dis à bientôt ! (Quelques applaudissements.)
M. François Baertschi (MCG). Au moment de rendre un hommage, il convient de faire preuve d'un peu de dignité... (Exclamations.) Je vous demande donc, Monsieur le président, de faire taire un député indépendant qui n'a pas à tenir ce genre de propos, je vous demande de faire respecter la dignité dans cette enceinte...
M. Eric Stauffer. Ne parle pas de ce que tu n'es pas capable d'appliquer !
Une voix. Chut ! (Le président agite la cloche.)
M. François Baertschi. Monsieur le président !
Le président. Mesdames et Messieurs les députés, lorsqu'on rend hommage à une personne qui a siégé avec nous, j'attends de vous de la dignité, certes, mais aussi du silence. Poursuivez, Monsieur.
M. François Baertschi. Merci, Monsieur le président. Je pense en effet qu'en hommage à Jean Sanchez, il convient d'observer un minimum de silence et de respect, même si c'est difficile pour d'aucuns !
C'est avec un grand regret que le MCG prend acte du départ de Jean Sanchez du Grand Conseil. Pour des raisons personnelles, il a décidé de profiter pleinement de sa retraite en concrétisant un projet auquel il songeait depuis plusieurs mois. Jean Sanchez a effectué un parcours professionnel brillant: enseignant au cycle d'orientation dans un premier temps, puis inspecteur de police, il est devenu le numéro deux de la police genevoise.
Au niveau politique, Jean Sanchez a siégé au Conseil municipal de la Ville de Genève sur les bancs du parti libéral, parti aujourd'hui disparu et qui est devenu le PLR, je dis ça à l'attention de Murat Alder et de quelques autres. En 2013, Jean Sanchez a été brillamment élu au Grand Conseil sur la liste MCG et s'est illustré dans diverses thématiques, notamment la défense des écoles de musique ou une fonction publique mieux organisée. Une grande partie de son énergie a été engagée dans la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Adeline, commission qu'il a présidée et qui a fait un travail considérable pour mieux comprendre les raisons profondes de ce drame horrible. Très largement apprécié, Jean Sanchez sera regretté par de nombreux députés de notre Grand Conseil. Le groupe MCG tient à le remercier pour le travail réalisé, sa grande correction, sa politesse et son respect d'autrui, et lui adresse ses voeux les meilleurs pour sa retraite active. (Quelques applaudissements.)
M. Christian Frey (S). Au nom du groupe socialiste, j'aimerais également rendre hommage à Jean Sanchez que j'ai surtout connu, en ce qui me concerne, comme président de la commission d'enquête parlementaire. Cette commission a connu des débuts difficiles, mais il faut dire qu'à partir du moment où Jean Sanchez en a pris la présidence, les choses se sont calmées et nous avons pu accomplir un travail constructif. Nul doute que sa justesse, son intégrité, son calme et son sourire nous ont aidés à avancer dans cette tâche. Jean Sanchez n'a pas pu ou n'a pas voulu nous accompagner jusqu'à la fin de la démarche, mais il est vrai que celle-ci était plutôt prévue pour juin que pour septembre. Encore une fois, merci à Jean Sanchez et bon vent pour la suite en Valais ! (Applaudissements.)
Mme Salika Wenger (EAG). Chers collègues, s'il est une chose que je n'aurais jamais imaginée, c'est qu'un jour je rendrais hommage à un policier de ma cité ! Pour avoir travaillé avec M. Jean Sanchez à la fois au sein du Conseil municipal et du Grand Conseil, je dois dire que j'ai rencontré quelqu'un d'intelligent, de compréhensif, d'attentif et d'extrêmement compétent. Ce fut un plaisir de travailler avec lui, que ce soit en commission ou en plénière, et je rends donc hommage à ce député qui a bien fait son travail et que nous regretterons tous. (Applaudissements.)
Mme Nathalie Fontanet (PLR). Monsieur le président, le PLR souhaite à M. Sanchez une magnifique retraite ensoleillée, qu'il profite de sa famille et de son chien et partage avec nous de superbes photos sur Facebook afin de nous rappeler combien la vie est belle en Valais ! Il a été un député aimable et impliqué. Merci, Monsieur le président. (Applaudissements.)
M. Patrick Lussi (UDC). Mesdames et Messieurs les députés, ce que je vais vous dire n'est peut-être pas tout à fait objectif étant donné que j'ai eu la chance de travailler avec M. Jean Sanchez il y a fort longtemps au sein de la police judiciaire, où il était mon stagiaire - comme quoi les choses évoluent, les gens changent - mais c'est uniquement la différence d'âge qui veut cela. Personnellement, j'ai toujours apprécié Jean Sanchez pour sa pondération, pour son recul face aux événements et pour sa manière tout à fait rationnelle de présenter les situations dont il avait à juger ou à traiter. Dernièrement, j'ai aussi côtoyé Jean Sanchez à la commission des finances et, toujours dans ce même esprit, il savait amener de bonnes solutions. Le groupe UDC le regrettera profondément parce que c'est certainement l'une des meilleures chevilles ouvrières de la troisième force qui s'en va. Merci, Monsieur le président. (Applaudissements.)
Mme Marie-Thérèse Engelberts (HP). En mon nom personnel et pour l'avoir côtoyé au sein du MCG, j'aimerais rendre hommage à M. Sanchez pour son humanisme, son humanité mais aussi son élégance. C'est quelqu'un qui savait toujours - et qui sait toujours, parce que ça va continuer en Valais - trouver le juste milieu, travailler en collégialité, essayer de parvenir à un consensus et apporter des solutions plutôt que des problèmes. Je voudrais lui rendre hommage pour son élégance personnelle, qu'il a démontrée dans sa lettre de démission à travers ses remerciements pour tout un chacun. Je vous remercie, Monsieur le président. (Applaudissements.)