Séance du
vendredi 20 février 2015 à
20h30
1re
législature -
2e
année -
2e
session -
13e
séance
M 2174
Débat
Le président. Nous en sommes à la motion 2174, et je donne la parole à M. Patrick Saudan.
M. Patrick Saudan (PLR). Merci, Monsieur le président. Mesdames et Messieurs les députés, après le multiculturalisme, on va s'attaquer au multilinguisme - j'espère que ce sujet déclenchera un peu moins les passions ! Cette proposition de motion a été déposée par mon collègue Pierre Weiss, et je vous rends tout de suite attentifs à l'invite appelant «à confier au service de la recherche en éducation (SRED) du département de l'instruction publique (DIP) la tâche de dresser un inventaire des compétences linguistiques des enseignants du secondaire I (cycle d'orientation) [...], mais aussi du primaire, qui pourraient être amenés à enseigner également en allemand ou en anglais». Pourquoi cette invite ? Si vous prenez les considérants, ils sont assez explicites. Personne, dans cet hémicycle, ne va nier l'importance des langues, surtout dans la société genevoise actuelle. Vous n'avez qu'à regarder les offres d'emploi: on demande souvent aux gens de maîtriser deux ou trois langues. C'est donc quelque chose de fondamental.
Or l'école publique se trouve, il est vrai, un peu en retrait par rapport aux établissements privés à Genève puisqu'elle n'offre que des maturités bilingues - d'ailleurs, certaines filières ont été un peu diminuées ces derniers temps par une décision du DIP - contrairement aux écoles privées qui proposent des cursus bilingues dès le primaire. L'école publique est donc un peu en retard à ce niveau-là. (Brouhaha.) Dans les considérants, on met aussi en exergue le fait qu'il faudrait être plus efficace dans l'enseignement de l'allemand et de l'anglais.
Mais, préalablement à tout cela, il est nécessaire de faire un inventaire initial des compétences linguistiques de nos enseignants. Si vous reprenez l'exposé des motifs de mon collègue, vous constaterez que ce que souhaite implicitement cette motion, c'est le développement d'un enseignement bilingue dès le cycle d'orientation, voire au primaire. Le texte reste toutefois prudent parce qu'il demande quand même si le canton de Genève a les moyens de cette ambition. C'est pour cela que l'invite est claire: il faut d'abord faire un inventaire de nos compétences linguistiques. Par conséquent, je vous propose de soutenir cette proposition de motion, et de la renvoyer non pas directement au Conseil d'Etat mais à la commission de l'enseignement supérieur, parce qu'il y a deux «caveat»: d'abord, avons-nous les moyens financiers de développer un enseignement bilingue dès le primaire ? Deuxièmement, il ne faudrait pas que cela se fasse au détriment de la langue première, le français. Au vu de ces deux points, je pense qu'il est plus prudent de renvoyer cette motion à la commission de l'enseignement. Je vous remercie pour votre écoute.
M. Olivier Baud (EAG). Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les députés, il y a des motions qui sont particulièrement mal rédigées; celle-ci en fait partie. On a quand même de la peine à comprendre l'intention qui se cache derrière ce texte, assez court au demeurant. Quand on lit l'invite, à savoir qu'il s'agirait de confier au service de la recherche en éducation, le SRED, le soin d'évaluer les enseignants, de les contrôler pour déterminer leurs compétences en langues...! Ce n'est pas ça, le vrai objectif: ce serait en fait d'essayer de voir s'il est possible d'instaurer des filières bilingues au primaire et au cycle d'orientation, qui n'existent pas à l'heure actuelle. Dans ce cas, il faut faire une motion explicite, avec un titre tel que «Instaurons des filières bilingues au primaire et au cycle d'orientation», et on étudiera cette proposition. Mais demander au SRED d'évaluer les enseignants, c'est aberrant ! Je vous rappelle que l'allemand a été introduit en 1988 à l'école primaire, cela fait donc vingt-sept ans que cette langue y est enseignée. Quant à l'enseignement de l'anglais aux degrés 7 et 8 du primaire, c'est plus récent puisque cela date d'une année. Mais bien évidemment que tous les enseignants qui ont reçu des cours d'anglais et sont en mesure d'enseigner cette langue ont été évalués ! Ils ont passé des tests et, selon les normes européennes de référence pour les langues, doivent posséder le niveau B2 ou C1 pour pouvoir enseigner l'anglais. C'est donc déjà en route, cette motion n'a aucune raison d'être et le groupe Ensemble à Gauche vous invite à la rejeter.
M. Stéphane Florey (UDC). Le groupe UDC soutiendra le renvoi de cette motion à la commission de l'enseignement supérieur, ainsi que l'a proposé M. Saudan. L'UDC trouve cette motion intéressante. C'est vrai qu'il y a eu de nombreux changements et de nouvelles exigences ces dernières années; maintenant, si vous étudiez par exemple en HEP ou à l'IUFE, on exige de vous un niveau B2. Un niveau assez haut est donc demandé, et l'UDC trouverait intéressant de faire un bilan en commission, de voir à peu près où on en est. A partir de là, nous pourrons prendre une position claire par rapport à la pertinence ou non de ce texte. C'est pour ces raisons que nous soutiendrons son renvoi en commission, et je vous invite à faire de même. Je vous remercie.
M. Jean-François Girardet (MCG). Mesdames et Messieurs les députés, chers collègues, je suis inquiet de voir, ou simplement de lire l'invite de cette motion. Je suis d'autant plus inquiet que le premier motionnaire, M. le député Saudan, vient de défendre le renvoi de cette motion à la commission de l'enseignement alors qu'il n'y a pas si longtemps que ça - il était encore radical - il avait combattu le fait de renvoyer des motions en commission. Que nous invite à faire cette motion ? Elle nous invite à confier au service de la recherche en éducation... Alors je comprends pourquoi M. Jean Romain, député PLR, n'a pas défendu cette motion, parce que confier au SRED cette large mission, qui aurait normalement déjà dû être faite - elle l'a certainement déjà été - consistant à faire l'inventaire de tous les enseignants capables d'enseigner l'allemand... Ça fait vingt-sept ans qu'on enseigne l'allemand à l'école primaire, et j'imagine que ceux qui enseignent l'allemand au cycle d'orientation ont les compétences pour le faire. Il y a une année, on a décidé, lors de l'introduction du mercredi matin, de confier l'enseignement de l'anglais non seulement aux enseignants du primaire mais aussi et surtout aux enseignants qui en avaient les compétences et ont été formés pour enseigner cette langue. Alors nous allons renvoyer cet objet, puisque les motionnaires eux-mêmes le demandent, à la commission de l'enseignement, et puis nous dresserons un bilan intermédiaire et nous écouterons Mme la cheffe du département nous dire qu'il y a longtemps qu'on se préoccupe de cette question. Pour faire des économies, il faut essayer de regrouper les collégiens concernés dans l'un des collèges spécialisés en enseignement bilingue, mais on ne peut malheureusement pas arroser le canton de sections bilingues. Il faut essayer de regrouper les jeunes étudiants, mais on verra et on étudiera tout ça en commission. Je vous remercie.
Mme Marion Sobanek (S), députée suppléante. En tant qu'enseignante, je suis toujours étonnée par ces motions ou résolutions «y a qu'à» pour l'enseignement. Cette motion fait tout à fait partie de ces «y a qu'à», qui partent peut-être d'une bonne intention mais ne tiennent absolument pas la route lors d'un examen attentif. Elle demande un bilan des connaissances linguistiques des enseignants. Suffit-il de posséder des connaissances linguistiques pour enseigner une matière en bilingue ? La réponse de la praticienne que je suis et qui a enseigné en filière bilingue est non.
Deuxièmement, je voudrais poser la question suivante: une fois que ce bilan aura été réalisé, que veut-on en faire ? On saura que tant et tant d'enseignants connaissent l'anglais ou l'allemand et on se dira: ça y est, envoyons-les enseigner en filière bilingue ! Mais est-ce qu'on va tout à coup les y obliger ? Est-ce que vous imaginez le surplus de travail que ça représente d'enseigner en bilingue ? Le ratio normal pour une heure d'enseignement est quadruplé voire quintuplé ! Actuellement, les enseignants qui enseignent en bilingue le font sur une base purement volontaire, sachant que c'est peut-être motivant à un moment donné de la carrière mais que c'est un énorme surplus de travail. Avec la charge actuelle de l'enseignement, l'instruction publique ne peut pas offrir à tout le monde la possibilité d'aller en filière bilingue. Le parti socialiste pense que ce «y a qu'à» est une fausse bonne idée, et nous demandons le rejet pur et simple de cette motion.
M. Bertrand Buchs (PDC). Je suis donc un député «y a qu'à» parce que je ne suis pas enseignant et que je n'ai pas de formation dans l'enseignement ? Ce qui m'étonne ici, dans le cadre des discussions qu'on mène depuis quelques heures, c'est qu'à partir du moment où on n'est pas enseignant, on n'a théoriquement rien à dire. Le problème de l'enseignement des langues existe depuis longtemps à Genève. Personnellement, je n'avais pas d'allemand à l'école primaire mais j'en ai fait beaucoup au collège et j'ai aussi fait de l'anglais. Je ne peux pas dire que je sois sorti du collège avec une qualité d'allemand extraordinaire, c'est le moins qu'on puisse dire. On peut quand même avoir le droit d'émettre un avis une fois ou l'autre ! J'entends très bien Mme Sobanek, elle a entièrement raison dans ce qu'elle dit quant à la formation des gens: ce n'est pas parce qu'on a un très bon niveau d'allemand ou d'anglais qu'on fera un très bon enseignant; il y a d'autres choses, elle a entièrement raison. Mais je pense aussi qu'on peut une fois réaliser un bilan afin de déterminer ce qu'il faut pour qu'un professeur enseigne une langue et surtout transmette l'amour de cette langue aux élèves qui sont dans ses classes. Pour ma part, je ne suis pas sorti du collège avec un niveau extraordinaire en allemand; par contre, j'en suis sorti avec un amour de la littérature allemande, un amour du peuple allemand... (Exclamations. Brouhaha.) On m'a transmis des valeurs...
Le président. S'il vous plaît !
M. Bertrand Buchs. De ce côté-là, il y a franchement pas mal de crétins ce soir ! On m'a transmis quelque chose, et je pense qu'on peut demander ce bilan. Voilà pourquoi le parti démocrate-chrétien renverra cette motion en commission.
M. Patrick Saudan (PLR). Mesdames et Messieurs les députés, j'aimerais répondre brièvement à M. Girardet: je ne figure pas parmi les signataires, je n'y étais pas mais je soutiens cette proposition de motion. C'est M. Weiss qu'il faut créditer de cette motion, pas moi - c'est là une rectification importante à faire - mais je le dis: je suis totalement solidaire de M. Weiss quant à cette proposition de motion.
J'en viens maintenant aux critiques de Mme Sobanek: pour ma part, j'abonde dans votre sens, Madame Sobanek, mais je pense que cette motion se justifie parce qu'il faut faire un bilan et je ne suis pas sûr qu'on ait les moyens de mener une politique d'enseignement bilingue dès le primaire. Je veux aussi éviter une surcharge de travail aux collaborateurs du DIP en leur demandant un rapport; je pense que cette motion doit d'abord être étudiée en commission pour voir si on va plus loin et si on demande un bilan au DIP.
Je suis entièrement d'accord avec vous et je peux d'ailleurs vous parler de mon expérience personnelle, qui est très simple: j'ai eu un excellent enseignement d'allemand au collège Calvin, et c'est une langue que je pratique toujours avec plaisir. Je suis un cas un peu particulier par rapport à l'ensemble des Genevois, j'ai eu cette chance. En revanche, mes enfants ont fait les classes bilingues, et c'est une catastrophe, je peux vous le dire. Mes enfants ont eu l'enseignement de l'allemand au primaire, c'était une catastrophe - je le dis sans ambages, c'est vrai, c'est la réalité. Des progrès ont été faits depuis, mais c'est extrêmement difficile. On a des ambitions pour enseigner les langues au mieux mais il faut aussi en avoir les moyens, et je ne suis pas sûr que ce soit le cas. C'est pour cette raison que cela a du sens de renvoyer cette motion à la commission de l'enseignement; il s'agit de faire un bilan et de se demander si ça vaut la peine d'aller plus loin ou si on la rejette en commission. Ainsi, je vous recommande une fois encore de renvoyer cette motion à la commission de l'enseignement - et non pas à celle de l'enseignement supérieur.
M. Bernhard Riedweg (UDC). De nos jours et particulièrement dans le canton de Genève, si les parents souhaitent que leurs enfants puissent faire une carrière professionnelle honorable, les connaissances linguistiques sont absolument indispensables. La reconnaissance des sphères économiques est bien réelle, particulièrement dans les multinationales et les organisations internationales - en très grand nombre dans notre canton - mais d'autres sociétés comme celles actives dans l'import-export ou le négoce sont demandeuses de gens habitant ici. La formation en deux langues usuelles comme l'allemand ou l'anglais exige un effort supplémentaire dans le cadre de l'apprentissage, ce qui n'est pas l'apanage de tous les enseignants qui souhaitent en faire une spécialisation. Enseigner en deux langues suppose des stages préalables en immersion dans des pays à l'étranger, ce qui représente un investissement pécuniaire non négligeable.
Il est nécessaire de dresser un inventaire des compétences linguistiques des enseignants afin de connaître le potentiel dont dispose le département de l'instruction publique pour pouvoir envisager d'assurer ce genre d'enseignement. Former ou engager des maîtres capables d'enseigner en deux langues n'est pas conventionnel, notre canton n'étant pas bilingue par sa géographie. Il ne faut pas oublier que la recherche et l'engagement d'enseignants bilingues sont concurrencés par les écoles privées qui doivent absolument faire face à la très forte demande des expatriés, qui représentent une clientèle aisée et consciente de la valeur ajoutée d'une telle formation. Les écoles privées se substituent ainsi aux écoles publiques, qui sont largement en retrait dans ce domaine. Plus les apprenants sont âgés, plus la qualité des connaissances linguistiques parlées et écrites de l'enseignant est exigée, ce qui devrait être rémunéré en conséquence.
Le président. Il vous reste vingt secondes.
M. Bernhard Riedweg. Leur employabilité est carrément assurée. Cette motion mérite d'être traitée en commission, et nous vous demandons de la renvoyer à la commission de l'enseignement. Merci, Monsieur le président.
Mme Anne Emery-Torracinta, conseillère d'Etat. Je dois vous dire, Mesdames et Messieurs les députés, que quand j'ai vu qui était le premier signataire de cette motion et que j'en ai lu l'invite, les bras m'en sont tombés ! Celui qui pourfend - ou pourfendait - régulièrement le service de la recherche en éducation lui trouve aujourd'hui une utilité ! Je vous dirai tout de suite que si vous souhaitez procéder à une évaluation des compétences linguistiques des enseignants, ce n'est pas au SRED qu'il faut la confier. Il suffit de prendre la feuille d'engagement de n'importe quel enseignant ! Chaque directeur d'établissement peut savoir quelles sont les compétences linguistiques de ses enseignants, il n'y a pas besoin d'une enquête du SRED pour cela.
Maintenant, je crois qu'il règne une grande confusion dans le débat et dans vos demandes. Pour certains, il s'agit d'enseigner les langues; pour d'autres, il s'agit de pratiquer un enseignement bilingue. Dans le cas de la pratique d'un enseignement bilingue - comme j'ai d'ailleurs cru le comprendre au départ en lisant certains des considérants de la motion - je rappelle qu'il y a des règles extrêmement strictes en Suisse: pour enseigner en bilingue, il ne suffit pas de simplement parler une langue, il faut soit être germanophone ou anglophone - c'est-à-dire de langue maternelle allemande ou anglaise - et avoir fait sa scolarité dans le pays concerné, soit, si l'on n'est pas germanophone ou anglophone, y avoir fait des études universitaires un certain temps. Il y a donc des règles assez précises en Suisse, qui permettent ou pas d'enseigner dans des filières bilingues. Si nous souhaitions développer des filières bilingues chez les tout-petits - et encore faudrait-il savoir dans quelle mesure cela est possible par rapport au plan d'études romand et si cela se combine bien avec ceci ou cela - je ne suis pas sûre que nous ayons forcément beaucoup d'enseignants pour le faire.
Par contre, s'il s'agit d'enseigner l'allemand et l'anglais ainsi que le prévoit le plan d'études romand et que le demande peut-être l'invite de la motion, les règles actuelles sont strictes: pour enseigner l'allemand ou l'anglais à l'école primaire, il faut avoir obtenu le niveau B2; c'est un niveau de langue de reconnaissance internationale, qui correspond par exemple à la maturité gymnasiale. Actuellement, tous les enseignants qui enseignent une langue à l'école primaire possèdent au minimum un niveau B2. Pour l'introduction de l'anglais cette année, nous avons dû faire appel à des volontaires: des gens ont été formés, ont fait des cours supplémentaires et ont passé des examens pour obtenir ce niveau. Cela signifie qu'actuellement, les enseignants ont le niveau pour enseigner à l'école primaire, mais pas forcément pour pratiquer le bain de langue ou le bilinguisme. Imaginons que nous mettions en place des projets pilotes de bilinguisme - cela a d'ailleurs été fait il y a quelques années à l'école de Puplinge, sauf erreur: nous aurions ici ou là des possibilités de le faire, sans doute, mais comment choisirions-nous les enfants ? Si, dans l'enseignement secondaire - notamment dans le secondaire II - il est clair que les mêmes offres ne figurent pas partout et que forcément les élèves se répartissent entre ceux qui font une formation professionnelle, ceux qui suivent le collège, ceux qui vont à l'ECG, etc., à l'école primaire, en revanche, qu'est-ce cela voudrait dire ? Le hasard ferait qu'on aurait tout à coup des écoles où des bains de langue seraient possibles et d'autres où cela ne le serait pas ? C'est tout de même une question problématique ! Pour moi, cette motion est largement problématique, et je vous inviterais plutôt à la refuser, quitte à ce que nous reprenions si vous le souhaitez la question de l'enseignement des langues, mais dans un autre cadre. Attendons peut-être pour cela d'avoir pu évaluer ce que nous venons d'introduire à l'école primaire, c'est-à-dire l'anglais: il nous faut quand même trois ou quatre ans pour avoir un peu de recul.
Le président. Merci, Madame la conseillère d'Etat. Mesdames et Messieurs les députés, c'est le moment de vous exprimer quant à la proposition de renvoi à la commission de l'enseignement.
Une voix. La commission de l'enseignement supérieur !
Le président. Non, la première demande concernait la commission de l'enseignement. Celles et ceux qui acceptent le renvoi de cette motion à la commission de l'enseignement...
M. Jean-François Girardet. Il y en a deux !
Le président. J'ai bien précisé, Monsieur Girardet, qu'il s'agit de la commission de l'enseignement, de l'éducation, de la culture et du sport, et non de la commission de l'enseignement supérieur.
Mis aux voix, le renvoi de la proposition de motion 2174 à la commission de l'enseignement, de l'éducation, de la culture et du sport est adopté par 68 oui contre 26 non et 1 abstention.