Séance du
jeudi 29 janvier 2015 à
14h
1re
législature -
2e
année -
1re
session -
6e
séance
P 1901-A
Débat
Le président. Mesdames et Messieurs les députés, nous abordons le point suivant de notre ordre du jour. Le rapport est de M. François Baertschi... qui est remplacé par M. Spuhler... qui ne prend pas la parole. Je passe la parole à Mme Lisa Mazzone.
Des voix. Ah !
Mme Lisa Mazzone (Ve). Merci, Monsieur le président. J'arrive juste à temps pour cette intervention primordiale pour le débat ! Il faut d'abord dire que le texte de cette pétition, pour le moins succinct, nous a un petit peu refroidis dans un premier temps. Nous nous sommes étonnés qu'une nouvelle fois on cherche, par le biais de cette pétition, à stigmatiser un quartier où pourtant il fait bon vivre - tant le rapporteur que moi-même, qui tous deux y habitons, pouvons en témoigner - et où les nuisances, telles qu'elles sont décrites, doivent être relativisées. C'est important pour nous de le dire. Néanmoins, ce qui nous a intéressés dans cette pétition - et c'est la raison pour laquelle nous allons suivre la majorité et la renvoyer au Conseil d'Etat - c'est que pour une fois, on étende cette vision quelque peu étriquée de la problématique des Pâquis à la question du stationnement sauvage des automobiles. Effectivement, en tant qu'habitante, à nouveau, je peux en témoigner, on constate au quotidien que les trottoirs sont largement encombrés par les automobiles, ce qui empêche notamment le déplacement des piétons, des pères et mères avec des poussettes, et crée un certain nombre de dangers pour les habitants et les usagers de la mobilité douce. (Brouhaha.) Alors que la présence policière a été passablement renforcée aux Pâquis, on voit que cet usage illicite de la voirie - et on le constate aussi sur les contresens cyclables, ce qui crée des dangers importants - est encore monnaie courante. Par conséquent, pour une fois qu'une pétition étend le spectre de sa préoccupation au quartier des Pâquis, il nous semble intéressant de pouvoir la renvoyer au Conseil d'Etat afin qu'il nous apporte tous les renseignements nécessaires. Comme je l'ai dit, même si nous avions un premier sentiment un peu frileux par rapport à ce texte, nous soutiendrons son renvoi ! Je vous remercie.
M. Pascal Spuhler (MCG), rapporteur ad interim. Je voudrais juste rassurer Mme Mazzone: la commission a décidé dans son ensemble de renvoyer cette pétition au Conseil d'Etat. Ce n'est pas la première pétition que nous avons au sujet des dealers, car cette pétition est subdivisée en deux thèmes: les dealers et les voitures aux Pâquis. Alors vous me direz, ce sont deux sujets qui ne vont pas forcément ensemble, mais les signataires de cette pétition ont décidé de les regrouper. Et effectivement, la problématique des dealers, dont nous avons déjà parlé dans ce parlement, est loin d'être réglée; je pense que tant qu'on ne prendra pas des mesures fermes et strictes au sens de la loi, ils séviront toujours aux Pâquis. De la même manière - et là on parle de la LCR - les véhicules squattent les trottoirs, par exemple à la place de la Navigation, en particulier le vendredi et le samedi soir, puisque comme vous le savez tous, il y a beaucoup de cafés et de lieux très sympathiques aux Pâquis où les gens aiment bien se rendre, principalement le week-end. Evidemment, le manque de places, ou le manque de connaissance des possibilités de parking, devrait-on dire, fait que les gens stationnent un peu n'importe comment, sur les trottoirs spécifiquement. Et si les quatre-roues occupent les trottoirs, ceux à deux pattes tels que les dealers les encombrent aussi ! Le but de cette pétition est donc bien de nettoyer nos trottoirs aux Pâquis, tant des dealers que des véhicules ! Je vous remercie donc de la renvoyer au Conseil d'Etat.
Le président. Je vous remercie, Monsieur le rapporteur. La parole n'étant plus demandée, je mets aux voix les conclusions de la commission des pétitions, soit le renvoi au Conseil d'Etat.
Mises aux voix, les conclusions de la commission des pétitions (renvoi de la pétition 1901 au Conseil d'Etat) sont adoptées par 55 oui contre 10 non.