Séance du
vendredi 29 novembre 2013 à
17h
1re
législature -
1re
année -
2e
session -
8e
séance
RD 1027
Le président. Nous avons reçu de notre collègue, M. Roger Golay, sa lettre de démission de son mandat de député, avec effet à l'issue de cette séance. Je prie M. Lefort de bien vouloir lire le courrier 3292.
Le président. Il est pris acte de cette démission. Mesdames et Messieurs les députés, M. Roger Golay a siégé au parlement genevois pendant plus de huit ans. Elu en 2005 sur la liste du Mouvement Citoyens Genevois, il a été réélu en 2009 et 2013.
Lors de son mandat, il a présidé les commissions judiciaire et de la police, des pétitions et des travaux. Comme président de commission, il a remarquablement «nettoyé» les objets en suspens devant ces diverses commissions pour qu'elles finissent par être bien à jour. Il a aussi assumé la vice-présidence des commissions fiscale et d'aménagement, et a participé aux travaux des commissions des finances, de contrôle de gestion, des transports et ad hoc sur le personnel de l'Etat. Il a enfin été chef de groupe depuis le début, rôle dans lequel il s'est illustré notamment par sa fiabilité.
Parmi les objets qu'il a déposés et qui ont été adoptés, on relèvera entre autres une résolution destinée à supprimer les restrictions de circulation à la rue de l'Ecole-de-Médecine, une motion visant à modifier le délai pour le retour des déclarations d'impôts, ainsi qu'une motion relative à la sécurité des archives d'Etat. M. Golay a choisi de renoncer à son mandat de député pour aller siéger au Conseil national, en remplacement de M. Mauro Poggia, élu conseiller d'Etat. Nous formons tous nos voeux pour la suite de ses activités et lui remettons, fidèles à la tradition, un stylo souvenir. (Applaudissements. Le président descend de l'estrade et remet le stylo souvenir à M. Golay.) La parole est à M. Eric Stauffer.
M. Eric Stauffer (MCG). Merci, Monsieur le président. Quelques mots - quand même ! - pour remercier Roger, qui a été le chef de groupe du MCG depuis le fameux 9 octobre 2005, date d'entrée du Mouvement Citoyens Genevois au parlement cantonal. Il a su, avec son autorité naturelle et sa diplomatie légendaire, convaincre bon nombre d'entre vous lors de certaines négociations parfois assez difficiles. Aujourd'hui, Roger va nous manquer. Mais voilà, la carrière politique continue, et c'est évidemment avec une fierté et une satisfaction immenses que nous voyons Roger Golay s'envoler pour Berne où, sans nul doute, il saura défendre les intérêts des Genevois. Je dirais en conclusion - je ne vais pas être très long - que ça fait trente ans que je connais Roger, et ce sont trente ans d'amitié et de fidélité. Merci Roger pour tout ce que tu as fait. (Applaudissements.)
M. Eric Leyvraz (UDC). Mesdames et Messieurs, un viticulteur, un vigneron, un homme de la terre a généralement peu de contacts avec la police, si ce n'est de temps en temps, que celle-là lui fasse souffler dans le ballon, sur la route. Mais c'est l'avantage de notre démocratie, c'est l'avantage de ce parlement, c'est l'avantage de cette démocratie directe que nous avons en Suisse, à savoir le plaisir de pouvoir connaître des gens - comme nous le faisons à l'armée, et ici nous avons en plus le plaisir d'avoir des femmes - de toutes les classes de la société, qu'ils soient de classe modeste, moyenne ou haute. C'est grâce à ça et c'est grâce à ce parlement que j'ai eu la chance de pouvoir connaître des personnes extraordinaires, quel que soit leur parti, quelles que soient leurs positions. J'ai déjà fait des hommages à des députés qui étaient dans l'opposition ou dans les partis proches du mien, et c'est avec grand plaisir que je salue ici Roger Golay, que j'ai appris à connaître dans diverses commissions. Un homme franc, un homme sincère, un homme fidèle et surtout - c'est une chose précieuse aujourd'hui - un homme qui n'a qu'une seule parole. Il vous dit oui, c'est oui. Il vous dit non, c'est non, et il ne revient pas sur ce qu'il a dit. Alors, Roger, continue comme ça à Berne, défends les intérêts de Genève. Je sais que tu vas le faire avec vigueur et constance. Je peux simplement dire que je regretterai ton absence, mais je sais que tu resteras fidèle à tes amis ici. Merci, Roger. (Applaudissements.)
Mme Nathalie Fontanet (PLR). Le groupe PLR gardera de M. Roger Golay le souvenir d'un homme très engagé mais mesuré, d'un homme aimable et sympathique en commission, même si, suivant lesquelles, il a pu y avoir certaines envolées, notamment dues à son statut d'ancien syndicaliste. Mais les envolées se sont toujours terminées dans le respect. Effectivement, Roger Golay est un homme avec lequel on peut discuter, c'est également un homme avec lequel on a pu trouver des accords et qui a toujours su rester respectueux. Il nous manquera en commission, et nous lui souhaitons plein succès à Berne. Bon vent, Roger !
M. Roger Deneys (S). Cher Roger, ça va me faire bizarre, car il n'y aura plus qu'un seul Roger dans ce Grand Conseil... Je crois que ça va être un grand changement. Ces huit dernières années, on a eu l'occasion de partager des moments en commission, notamment fiscale - sur la baisse d'impôts - et des finances plus récemment. Ma foi, nous avons pu constater que tu étais certainement irrécupérable politiquement mais, au-delà de ce défaut, je dois dire que tes qualités humaines sont certaines, appréciables et appréciées. C'est vrai que c'était toujours extrêmement agréable de siéger en commission avec toi et partager des réflexions, parce que, au-delà de l'idéologie du parti dans lequel tu sièges aujourd'hui, tes réflexions sur les jeunes, la précarité et même sur les questions comme le trafic de drogue, sont extrêmement sensées et raisonnables. J'ai beaucoup apprécié de siéger avec toi en commission et je te souhaite plein succès à Berne. J'espère que tu arriveras à faire passer cette humanité - même en suisse-allemand - à Berne. Bravo, Roger ! (Applaudissements.)
M. Bertrand Buchs (PDC). Cher Roger, je ne t'ai pas connu très longtemps, car je suis arrivé en cours de route. Mais c'était intéressant de partager avec toi des discussions et idées en commission de contrôle de gestion et dans d'autres commissions. Même si on n'était pas d'accord - du fait des politiques différentes du MCG et du PDC - on pouvait échanger et dire ce qu'on pensait. Lorsque tu disais quelque chose - c'est ce qu'a souligné M. Leyvraz - on pouvait compter sur toi. Et je l'ai vu à diverses reprises. Quand tu promets quelque chose, tu tiens ta parole et c'est là quelque chose qu'on apprécie au sein du PDC. Merci beaucoup. (Applaudissements.)