NOUVELLES DONNEES du Service de l'inventaire des monuments d'art et d'histoire | 21.03.2023

PUBLICATION DES COUCHES RELATIVES AUX OUVRAGES SOUTERRAINS (Anciennes fortifications)

OUVRAGES SOUTERRAINS
DPS_OUVRAGES_PROTEGES_LPMNS

EMPRISES BATIES SUPPOSEES DES OUVRAGES SOUTERRAINS
DPS_OUVRAGES_PROT_ZONE_RISQUE


Près de deux cents ans après la fermeture du réseau, décidée par le Conseil d’État, le Grand Conseil a souhaité intégrer, le 13 mars 2020, la conservation et la protection des souterrains des anciennes fortifications dans la loi sur la protection des monuments, de la nature et des sites (LPMNS L 4 05 du 4 juin 1976), avec l’insertion de l’article 41A-J. Celui-ci admet que les ouvrages font partie du domaine public cantonal, rend obligatoire la déclaration de toute découverte et prévoit, le cas échéant, l’adoption de mesures conservatoires, engage le recensement et la cartographie des galeries, garantit leur surveillance et leur entretien, encourage enfin les actions de valorisation. La couche des «Ouvrages souterrains» permet de visualiser les souterrains visités, les ouvrages supposés et l'emprise des maçonneries. Elle donne accès à une abondante documentation, livrant les relevés anciens et récents, présentant l'histoire de ce patrimoine et mettant à disposition une carte de synthèse téléchargeable en format PDF.

Description
Les souterrains des anciennes fortifications (XVIe-XVIIIe siècle) ont été digitalisés sur la base de plans d'origine et de relevés anciens (XVIIIe-XXe siècle), de relevés effectués dans les années 1970 par le Service cantonal de géologie, de reconstitutions hypothétiques (Louis Blondel et Anastazja Winiger-Labuda) et de relevés réalisés dans les années 2010-2020 par la Direction de l'information du territoire, par mandat (Hydro-Geol, Archéotech) ou en collaboration avec la Brigade Recherches et Technique du Département de la sécurité, de la population et de la santé (DSPS).

Le plan mis ici à disposition résulte par conséquent de l'association de sources très diverses, certaines ne présentant pas une fiabilité absolue. Néanmoins, les relevés dressés du XVIIIe siècle aux années 1970 ont été analysés, confrontés, comparés et géolocalisés, afin de proposer une hypothèse la plus probable. Par ailleurs, faute de relevés, une partie du réseau est purement hypothétique ; son tracé résulte des logiques du plan d'ensemble et d'emprunts aux caractéristiques des ouvrages connus. Ces distinctions sont clairement identifiées dans la table attributaire.

La connaissance des souterrains des anciennes fortifications est essentiellement celle des espaces de circulation. Les structures maçonnées dans lesquelles ceux-ci s'insèrent sont en revanche très mal connues. Des photographies anciennes et des constats opérés à l'occasion de travaux permettent d'imaginer que les gaines atteignent jusqu'à deux mètres d'épaisseur (ouvrages de 4 à 5 m de largeur en tout) et peuvent se développer en hauteur quasiment jusqu'à la surface (en fonction des démolitions opérées au XIXe siècle). La couche distingue par conséquent une «emprise bâtie supposée» (2D).

Les premiers éléments de cette couche ont été rassemblés en 2021 par M. François Florimond Fluck, dans le cadre d'un stage organisé conjointement par la Direction de l'information du territoire et le Service de l'inventaire des monuments d'art et d'histoire. La couche publiée a été réalisée en 2022 par M. Juan Felipe Aguilera Barreto, dans le cadre d'une convention de stage passée par l'Office du patrimoine et des sites avec le Département de géographie de l'Université de Genève pour le Certificat complémentaire en Géomatique.

Ces couches sont disponibles en mode de diffusion OpenData

Pour tout renseignement complémentaire
DT - Département du territoire
Service de l'inventaire des monuments d'art et d'histoire
Matthieu De La Corbière
Tél. +4122 546 60 87
E-mail matthieu.delacorbiere[at] etat.ge.ch