République et canton de Genève

Grand Conseil

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RD 1525
Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil relatif à la promotion et au développement de la formation professionnelle et continue pour les années 2014-2022
Ce texte figure dans le volume du Mémorial «Annexes: objets nouveaux» de la session I des 11 et 12 mai 2023.

Débat

La présidente. Nous passons au RD 1525. Personne ne souhaitant s'exprimer, il en est pris acte. (Un instant s'écoule. Commentaires.) N'hésitez pas à anticiper quand vous voulez appuyer ! Monsieur Cyril Mizrahi, vous avez la... (Remarque.) C'est pour le point d'après ? Vous avez bien anticipé, je vous félicite ! (Rires.) Madame la conseillère d'Etat Anne Emery-Torracinta, vous avez la parole - brièvement, pour les extraits !

Mme Anne Emery-Torracinta, conseillère d'Etat. Désolée, Madame la présidente, je croyais que si on appuyait, on nous entendait, et qu'il ne fallait pas appuyer trop vite. Alors non, ça a changé ?

La présidente. Pas pour les extraits !

Mme Anne Emery-Torracinta. Ah, pas pour les extraits, alors c'est formidable. Désolée ! Je vais aller très vite.

Mesdames et Messieurs les députés, je vous invite vivement à lire ce rapport sur la formation professionnelle à Genève, qui est extrêmement complet. Vous y trouverez les difficultés qui se posent, ainsi que ce qu'il faut mettre en oeuvre pour valoriser la formation professionnelle. J'aimerais juste mettre en évidence un point de ce rapport que je trouve très intéressant, notamment son introduction, où on insiste sur les particularités de la situation genevoise par rapport à la situation suisse. Vous le savez, l'une de ces particularités est qu'à Genève, on a le taux d'entreprises formatrices le plus bas de Suisse. En moyenne suisse, si on comptabilise les emplois de personnes en formation dans les entreprises, on atteint 4,5%, contre 1,7% à Genève. On voit donc bien qu'on a un souci dans notre canton.

Cela ne se règle pas d'un coup de baguette magique: il ne s'agit pas simplement de dire qu'on veut augmenter le nombre de places en apprentissage pour réussir à régler le problème. C'est tout un travail qui a été entamé, qui doit se poursuivre et qui est suivi de très près par l'office de la formation professionnelle et continue, mais son directeur général me dit régulièrement que c'est un vrai travail de terrain. Il faut aller voir les entreprises, discuter avec elles pour les pousser à prendre des apprentis.

J'aimerais aussi attirer votre attention sur un chiffre qui est très intéressant et qui contredit ce qu'on entend souvent. On entend souvent dire que les jeunes à Genève ne veulent pas aller en apprentissage. Ce n'est pas vrai. Ce n'est pas vrai, puisque dans la réalité, nous avons à Genève très très peu de places d'apprentissage qui sont non repourvues. En 2021 - sauf erreur, c'est le dernier chiffre que j'ai -, on était à seulement 2,8% de places d'apprentissage qui n'étaient pas repourvues en entreprise. Qu'est-ce que cela signifie ? Cela signifie que même si on encourageait plus de jeunes et qu'on arrivait à les pousser à aller en entreprise - ce que nous essayons de faire depuis plusieurs années, notamment dans les cycles d'orientation... Eh bien, en l'occurrence, les places sont déjà pour la plupart repourvues.

Par conséquent, si on veut augmenter le nombre de jeunes en formation duale, on doit aussi en parallèle augmenter le nombre de places d'apprentissage. Sinon, on n'y arrivera pas. Les deux choses vont de pair. A titre de comparaison, en Suisse, 14% des places d'apprentissage en formation duale ne sont pas repourvues. Vous voyez donc que le travail doit être fait à la fois du côté de l'orientation des élèves et de l'encouragement à aller plus vite en formation duale, et du côté des entreprises; d'une part, pour qu'elles créent des places et, d'autre part, pour qu'elles acceptent des jeunes un peu moins âgés que ceux d'aujourd'hui, puisque en général, à Genève, on entre en formation duale à l'âge de 20 ans. Voilà ce que je voulais dire, et je vous invite vraiment à lire ce rapport très complet.

La présidente. Je vous remercie.

Le Grand Conseil prend acte du rapport du Conseil d'Etat RD 1525.