De nouveaux polluants (résidus de pesticides, de médicaments ou d’autres micropolluants, microplastiques, nanoparticules) peuvent être mis en évidence dans notre environnement et peut-être jusque dans notre eau potable. La découverte des perchlorates en 2017 est une parfaite illustration de ce type d’événement. Les évaluations toxicologiques pour des substances déjà présentes dans notre environnement peuvent également changer, dans un sens comme dans un autre selon l’intégration régulière des recherches les plus récentes. La révision en 2019 de la toxicologie des produits de dégradation du chlorothalonil en est un exemple parlant et de nombreux cantons suisses sont aujourd’hui fortement touchés, ce qui n’est heureusement pas le cas de Genève.
Ces évolutions peuvent remettre en question la gestion de l’eau potable, l’usage de certaines ressources ou encore les traitements nécessaires pour produire de l’eau potable. Pour cette raison, l’ensemble des acteurs du système, qu’ils soient étatiques ou industriels, doivent maintenir une veille constante des connaissances scientifiques afin de déceler et d’anticiper autant que possible les problématiques émergentes. Dans ce cadre, l’accès aux réseaux scientifiques, le partage de connaissances et les collaborations avec les milieux de la recherche (universités, EPFL, stations fédérales de recherche, associations professionnelles) sont de première importance et doivent être garantis, voire davantage développés.