Matériaux: trois enjeux pour un habitat sain

Ces substances permettent par exemple de faciliter la production d’un matériau, de lui conférer certaines propriétés ou encore de le protéger du feu, des intempéries ou des insectes. Au total, on dénombre plusieurs milliers de substances chimiques utilisées dans les produits de construction.
Une mise sur le marché n’est pas synonyme de produit sans risque car un grand nombre de substances ne sont pas légiférées ou sont en cours d’évaluation. 

Ces matériaux et produits nocifs, en raison des substances dangereuses qui les composent ou qu'ils émettent, perturbent les systèmes naturels avec la contamination persistante des sols, de l'air, de l'eau des rivières et des lacs. Ils ne sont pas sains pour l’environnement.

Choisir des matériaux et produits sains dans la construction préserve l'environnement. Eviter la contamination de notre environnement, c’est préserver la santé de l’ensemble des organismes vivants dont la nôtre.

Les émissions problématiques sont les composés organiques volatils (COV), le formaldéhyde, les substances halogénées, les biocides et les métaux lourds. Ces substances provoquent maux de têtes, irritations, allergies, dérèglements hormonaux et perte de fertilité, maladies chroniques, cancers.

Assurer une bonne qualité de l'air intérieur protège la santé des usagers et réduit également les risques d’exposition pour les ouvriers lors de la mise en œuvre des matériaux.

Certains principes constructifs ou techniques de construction emploient ou assemblent des matériaux problématiques qui nécessiteront très probablement un assainissement avec des opérations difficiles, voire impossibles, de manière sûre, pour l’environnement et la santé, lors de futures interventions ou en fin de vie du bâtiment.

Opter pour des techniques constructives saines prolonge la durée vie du bâtiment, assure un réemploi de matériaux sains, simplifie les interventions sur le bâti lors de rénovations, de démolitions et de déconstructions sélectives, et renforce un réseau de savoir-faire local.

Exempts de substances dangereuses ou préoccupantes, le bâti représente alors un stock de matériaux et de produits dont le cycle de vie sera largement prolongé en évitant une mise en décharge ou une incinération, et en autorisant un recyclage ou un réemploi de ces derniers.