Séance du vendredi 21 septembre 2018 à 14h
2e législature - 1re année - 3e session - 20e séance

P 2006-B
Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil sur la pétition pour un rétablissement provisoire de l'arrêt « Chêne-Bougeries » de la ligne TPG no 12 jusqu'à la création d'un nouvel arrêt devant la mairie de Chêne-Bougeries
Ce texte figure dans le volume du Mémorial «Annexes: objets nouveaux» de la session III des 20 et 21 septembre 2018.

Débat

Le président. Nous abordons maintenant la P 2006-B et je passe la parole à Mme Marion Sobanek.

Mme Marion Sobanek (S). Merci, Monsieur le président. Dans cette pétition, on demandait le rétablissement provisoire de l'arrêt Chêne-Bougeries, parce qu'on savait très bien qu'il faudrait un certain temps pour réellement mettre en oeuvre son déplacement tel qu'il était convenu. De plus, en 2016 le conseiller d'Etat savait pertinemment qu'il y avait des oppositions aux travaux planifiés en 2017, il n'y avait donc aucune raison de déplacer cet arrêt à ce moment-là.

Le parti socialiste et les habitants des Trois-Chêne ont une certaine peine à accepter ce rapport tel quel. Les habitants de ce quartier ont déjà perdu la liaison directe vers la gare. Quant à l'arrêt Favre qui est nommé dans ce rapport, il se situe effectivement à 280 mètres de l'ancien arrêt, mais pour les habitants des immeubles ça fait plus de 300 mètres, et il n'y a ni trottoir ni lumière. Pour les personnes handicapées, se rendre à l'arrêt Favre est juste impossible, et l'autre arrêt se trouve à 380 mètres. Actuellement, la distance entre les deux arrêts est de plus de 800 mètres. Il faut pourtant rappeler que les TPG sont au service de la population et non l'inverse ! Pour augmenter la vitesse commerciale des trams, il existe bien d'autres moyens que de supprimer des arrêts, c'est pourquoi je demande au Conseil d'Etat de réfléchir à trois fois avant de faire disparaître un autre arrêt. Et pour ce qui est de l'engagement pris par l'Etat que les travaux soient réalisés vers la fin de l'année 2019, il signifie que la population habitant ce quartier aura dû attendre plus de trois ans pour pouvoir à nouveau utiliser le tram et transporter ses courses et pour que les personnes en situation de handicap aient la possibilité de se déplacer facilement. Personnellement, je ne pourrai donc pas accepter ce rapport, mais je ne demanderai pas son renvoi au Conseil d'Etat, parce que je sais pertinemment bien que sa réponse sera exactement pareille. Je prie par conséquent le petit bon Dieu des usagers du tram de bien vouloir faire débuter les travaux en 2019 ! Merci.

Mme Delphine Bachmann (PDC). Il faut effectivement relever qu'en ce qui concerne la chronologie des travaux, ou du moins la manière dont ils ont été organisés, on se pose quelques questions dans cette commune, notamment parce que les lignes qui assuraient une connexion au niveau de l'arrêt de tram de Chêne-Bougeries disposent toujours d'un arrêt à cet endroit, sauf que le tram ne s'y arrête plus. De plus, le goulet de Chêne est un lieu qui n'est pas évident pour les habitants et les piétons en termes de mobilité douce, comme l'a dit ma préopinante, car les trottoirs, trop courts et pas assez larges, sont mal conçus. On s'interroge donc un peu sur la chronologie et la manière dont les choses ont été faites, et j'espère que ce genre de situation pourra être évitée à l'avenir, parce que comme elle le disait si bien, on a lu le rapport et on se doute que ça ne va pas changer maintenant. Merci.

Le président. Merci, Madame la députée. La parole n'étant plus demandée, il est pris acte de ce rapport.

Le Grand Conseil prend acte du rapport du Conseil d'Etat sur la pétition 2006.