Séance du vendredi 27 janvier 2017 à 14h
1re législature - 3e année - 12e session - 66e séance

RD 1170
Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil relatif au budget 2017 de l'entreprise des Transports publics genevois (TPG)
Ce texte figure dans le volume du Mémorial «Annexes: objets nouveaux» de la session XII des 26 et 27 janvier 2017.

Débat

Le président. Mesdames et Messieurs les députés, pour l'objet suivant, je passe la parole à M. le député Pascal Spuhler.

M. Pascal Spuhler (MCG). Merci, Monsieur le président. Mesdames et Messieurs les députés, en préambule, j'aimerais soulever deux points dont il nous paraît important de pouvoir discuter quand nous étudierons ce rapport que je vous propose de renvoyer à la commission des transports.

Une voix. Ah, très bien !

M. Pascal Spuhler. Le MCG s'est un peu étonné quant à une information que les quotidiens ont relatée dernièrement à propos des kiosques, dont on a déjà parlé dans le cadre d'une pétition que la commission des pétitions avait soutenue dans sa majorité: il s'agit de la suppression de la billetterie dans les kiosques. Nous nous étions insurgés face à cette décision, nous avions renvoyé la pétition au Conseil d'Etat, qui nous avait dit qu'en réalité rien n'allait se faire. Mais on apprend par l'intermédiaire des quotidiens que ça va se faire quand même ! Alors on s'étonne, parce que les TPG nous avaient aussi confirmé en commission qu'ils allaient peut-être revoir ce problème.

Le deuxième point, qui nous perturbe tout autant, ce sont les ressources humaines au sein des TPG. Une responsable RH intérimaire, ou ad interim, occupe actuellement ce poste; évidemment, vous l'aurez deviné, c'est une frontalière ! Nous regrettons vivement, nous regrettons réellement que cette personne soit à ce poste. Nous sommes étonnés qu'on ne trouve pas à Genève la personne compétente pour les RH d'une régie publique aussi importante.

Nous étudierons donc avec attention ce projet de budget 2017, tout particulièrement ces deux points. Je vous remercie, Monsieur le président, et je demande donc le renvoi à la commission des transports.

M. Thomas Wenger (S). Mesdames et Messieurs les députés, chers collègues, nous soutiendrons bien entendu le renvoi de cet objet en commission, parce qu'il est effectivement important de pouvoir étudier le budget 2017 au sein de la commission. Je ferai comme mon collègue et dirai que le parti socialiste a des inquiétudes quant aux TPG en général et à leur budget, notamment pour ce qui concerne les conditions de travail des employées et employés, qui sont de plus en plus pressés comme des citrons. Le taux d'absentéisme, on le sait, est vraiment problématique - à un moment donné, ce sont les collègues qui doivent pallier ces absences; on réduit les pauses en fin de ligne, bref, il y a beaucoup de problèmes dans les ressources humaines et les conditions de travail. Nous en discuterons en commission. (Brouhaha. Le président agite la cloche.)

L'autre question qui se pose, Mesdames et Messieurs, est celle du financement de certaines lignes par les communes. Ce n'est pas que l'Etat «manque d'argent», entre guillemets, c'est que la majorité de ce Grand Conseil ne veut pas augmenter la subvention pour les TPG; du coup, ceux-ci essaient de trouver de l'argent auprès des communes. Si on prend la nouvelle ligne U... (Brouhaha.)

Des voix. Chut !

Le président. Un instant, Monsieur le député. (Un instant s'écoule.) Franchement ! (Le silence revient.) Poursuivez, Monsieur le député.

M. Thomas Wenger. Merci, Monsieur le président ! Si on prend la nouvelle ligne U vers Versoix, financée en partie, je crois, par la commune de Versoix - à hauteur de 300 000 F, si ma mémoire est bonne - on peut quand même se poser la question de l'évolution de ce mode de financement: au bout d'un moment, est-ce que ce sont seulement les communes qui auront le plus d'argent et le plus de capacité financière pour signer un partenariat avec les TPG et l'Etat qui auront des lignes de bus avec des cadences importantes, et les communes les moins riches verront-elles petit à petit leurs lignes de bus se réduire ? C'est aussi une question que nous devrons poser, je pense, au conseiller d'Etat, qui, j'espère, sera un tout petit peu plus à l'écoute, Monsieur le président, qu'il ne l'est en ce moment. Je rappellerai juste que depuis l'arrivée de M. le conseiller d'Etat, chaque année, il y a 2% à 2,5% de prestations et d'offres de transports publics en moins. Ce n'est pas un bilan franchement joyeux ! A nouveau, nous demanderons au conseiller d'Etat de se montrer un peu plus ambitieux pour les transports en commun et de réaliser enfin un certain nombre des choses, et cela déjà avec le budget 2017.

Le président. Merci, Monsieur le député. Mesdames et Messieurs les députés, nous sommes saisis d'une demande de renvoi à la commission des transports. Je vous invite à vous prononcer sur cette demande.

Mis aux voix, le renvoi du rapport du Conseil d'Etat RD 1170 à la commission des transports est adopté par 68 oui (unanimité des votants).