Recensement architectural du canton de Genève (RAC-2015). Mandataires: Frédéric Python, Natalie Rilliet. Auteurs: Deborah Chevalier, Lola Cholakian-Lombard, Mélanie Delaune, Nathalie Desarzens, Frédéric Python, Natalie Rilliet. Evaluation patrimoniale: commission scientifique de suivi, 23 janvier 2018. © Office du patrimoine et des sites.
Versoix
Route de Saint-Loup 54
Parcelle: 47:7055
Bâtiment GE: 3777
EGID: 1029992
Versoix
Route de Saint-Loup 56
Parcelle: 47:7055
Bâtiment GE: 179
EGID: 2043806
Versoix
Parcelle: 47:5417
Bâtiment GE: 47:180
EGID: 295074440
Versoix
Parcelle: 47:7055
Bâtiment GE: 47:446
EGID: 295076006
Versoix
Parcelle: 47:7055
Bâtiment GE: 47:448
EGID: 295092553
Versoix
Parcelle: 47:7055
Bâtiment GE: 47:447
EGID: 295076005
Versoix
Parcelle: 47:7055
Bâtiment GE: 47:449
EGID: 295103208
Versoix
Parcelle: 47:7055
Bâtiment GE: 47:450
EGID: 295076011
Versoix
Parcelle: 47:7055
Bâtiment GE: 47:451
EGID: 295076012
Valeur: Intéressant
Ferme composée de plusieurs bâtiments, dont une partie (bât 179 et 180) a été cadastrée en 1806 et 1845; et l’autre partie (bât 446-451) a été construite en 1906 pour François Louis Conti, propriétaire du Château de Saint-Loup. La ferme a été transformée en 1944 par l’architecte Thevenet.
Etablie au sud-est d’une vaste parcelle agricole, la ferme (bât. 179) est implantée perpendiculairement à la route de Saint-Loup, qu’elle domine de sa taille imposante. L’accès se fait par un chemin bordé de trottoirs et pavé. Une porte secondaire avec grille en fer forgé donne accès au jardin situé au sud du corps de ferme; un large portail s’ouvre sur la cour de ferme: il se compose de deux piliers sculptés d’une table saillante, à chapiteaux moulurés et sommés de deux boules sur piédestal. Les deux battants sont en fer forgé, tout comme la grille reliant le portail au corps de ferme. Dessinée sur un plan rectangulaire, elle est composée d’un étage sur rez-de-chaussée et de combles. Elle comporte 14 travées dont les deux dernières, côté sud, sont destinées à des logements. La toiture à demi-croupes, largement débordante sur les murs gouttereaux, repose sur de hauts bras de force en bois. Deux petites lucarnes donnent du jour aux combles sur le versant ouest. Diverses ouvertures rythment les longues façades est et ouest: des portes aux arcs en plein cintre, des fenêtres carrées, rectangulaires et à l’arc surbaissé, et des oculi au niveau des combles. Certaines menuiseries, notamment celles de la façade sud, ont été remplacées. Un crépi rustique recouvre la maçonnerie des murs, tandis que les encadrements des ouvertures ainsi que les chaînes d’angles sont en pierre de taille apparente. Contemporain de la ferme, le bâtiment n° 180 comprend deux corps, une écurie (cadastrée comme grange avant transformation en 1906) et un logement d’habitation. La première, de plan rectangulaire, construite sur un niveau surmonté de combles, est coiffée d’une toiture à demi-croupes et égouts retroussés sur les versants; le logement, de plan carré, comporte deux niveaux sur rez-de-chaussée, surmontés d’une toiture à deux pans. Visiblement moins transformé que la ferme, le bâtiment conserve des éléments qui semblent originels (les arcs en anse de panier de la façade sud, les bras de force richement sculptés, les menuiseries, les chambranles, les lambrequins). En 1906, six nouveaux bâtiments sont cadastrés à l’ouest de la ferme : deux dépendances, un poulailler, un couvert en bois, une porcherie et une chambre à lessive.
Représentative des dépendances rurales du XIXe siècle par sa structure (exprimée en façade par une variété de baies) ainsi que par sa volumétrie généreuse, la ferme de Saint-Loup, avec sa grange et ses dépendances, constitue un ensemble ayant conservé sa fonction originelle (l’exploitation agricole du domaine) et de grand intérêt patrimonial.