Recensement architectural du canton de Genève (RAC-2015). Mandataires: Frédéric Python, Natalie Rilliet. Auteurs: Deborah Chevalier, Lola Cholakian-Lombard, Mélanie Delaune, Nathalie Desarzens, Frédéric Python, Natalie Rilliet. Evaluation patrimoniale: commission scientifique de suivi, 23 janvier 2018. © Office du patrimoine et des sites.
Versoix
Chemin César- COURVOISIER 3
Parcelle: 4777
Bâtiment GE: 47:1443
EGID: 1030249
Valeur: Intéressant
Immeuble construit en 1947 par les architectes René Schwertz et Jean-Henri Schurch pour la Société coopérative Familia.
Importante parcelle comprise entre la rue des Moulins (à l’ouest), le chemin César-Courvoisier (au sud), un jardin avec un pavillon scolaire (à l’est) et une zone de villas (au nord). Elle comprend deux barres d’immeubles décalées, afin que chacune bénéficie d’un ensoleillement optimal (sud-est). Le plan rectangulaire comprend trois étages sur un niveau de caves. Le volume est coiffé d’un toit à deux versants à faible pente. Les façades au crépi grossier forment un léger encorbellement sur le soubassement. Les fenêtres, régulièrement percées, sont soulignées d’une fine tablette et encadrées de contrevents à persiennes tandis que les portes-fenêtres donnant sur des balcons sont munies de stores. Le rythme des travées est différent sur chaque façade : unique au nord, double au sud. A l’est, les travées extérieures sont marquées par une large baie vitrée donnant sur un balcon. Elles encadrent trois travées de fenêtres. A l’ouest, l’axe central est marqué par l’entrée, soulignée par un avant-toit en tuiles soutenu par des consoles reposant sur de fins pilastres, et surmontée de deux fenêtres éclairant la cage d’escalier. Cet axe central est entouré d’une travée de portes-fenêtres donnant sur un balcon. De chaque côté, une fenêtre étroite (probablement de salle de bain) jouxte une fenêtre à double battant.
Cet immeuble forme un ensemble avec le 5, chemin César-Courvoisier. Il s’agit d’une des premières réalisations de Jean-Henri Schurch et René Schwetz (ils collaborent de 1946 à 1947). René Schwertz, après avoir participé à la création de la Société coopérative Familia, commence à construire des logements économiques pour cette dernière. Cette réalisation s’inscrit dans le développement du logement économique collectif d’après-guerre : le bloc s’ouvre sur l’espace et il se détache du front de rue sans toutefois, encore, former de grands ensembles. Le souci d’économie, découlant de la guerre, est encore perceptible dans la rationalisation du volume. Il s’agit du premier exemple de logement collectif économique de la commune.
"1898" sur un bassin en pierre situé à l'est de la parcelle.