Recensement architectural du canton de Genève (RAC-2015). Mandataires: Frédéric Python et Natalie Rilliet. Evaluation patrimoniale: commission scientifique de suivi, 23 janvier 2018. © Office du patrimoine et des sites.
Versoix
Parcelle: 47:5313
Bâtiment GE: 47:1708
EGID: 295076231
Versoix
Route de Suisse 176
Parcelle: 5313
Bâtiment GE: 47:1707
EGID: 295076232
Valeur: Non évalué
Bâtiment non accessible.
Cette propriété de maître, constituée par Caroline de Traz, est dotée d'un port (1870), dû au bureau Bourrit et Simmler, d'une première maison (bât. 274, cf. Route de Suisse 178) et d'une petite dépendance (bât. 274 bis, plus tard 1707), probablement réalisés par le même bureau à une date contemporaine (mais cadastrés en 1873 seulement). Une grande maison de maître est ajoutée en 1880 (cadastration du bât. 294, cf. Route de Suisse 180), alors que la dépendance est transformée en serre.
D'après les vues à distance et les photographies aériennes, la serre (bât. 1707) présente deux corps de bâtiment. Le premier est composé d'une structure en fer et verre formant appentis et reposant sur un socle peu élevé. Il est cantonné par un pavillon à pans coupés s'ouvrant par trois hautes baies vers le sud. Les chambranles alternent des lits de pierre blanche (roche?) et de brique; les arcs segmentaires qui les couronnent sont traités à l'identique. Toiture à six côtés.
Le hangar (bât. 1708) est bien visible depuis la voie publique. Bâtiment rectangulaire en bois, il est couvert d'un toit à deux pans. Les façades sont entièrement lambrissées de planches disposées de manière alternée, verticales ou horizontales (à clins au 1er étage, découpées en forme de pointe de flèche dans les pignons). Deux portes-hautes équipées de contrevents ornés de motifs en claire-voie s'ouvrent au 1er étage, sur les petits côtés. L'avant-toit repose sur des aisseliers ouvragés.
Cette luxueuse résidence de campagne entourée d'une vaste propriété est réalisée par un bureau d'architectes prestigieux. Son parc possède un grand nombre d'arbres arrivés à maturité. Sur la base d'un aperçu distant et de la connaissance des travaux récents, les anciennes dépendances semblent avoir conservé l'essentiel de leur aspect d'origine. Malgré le report d'une modification de surface et de forme sur le plan cadastral (certainement la correction d'une erreur de géomètre), le hangar (bât. 1708) n'a pas l'air d'avoir été transformé. Quant la serre (bât. 1707), elle a conservé son emprise initiale, mais elle a pu faire l'objet de travaux de rénovation après avoir été dotée de serres horticoles (pas d'autorisation documentée), détruites plus tard (M 4634, 20.10.1998). Ces deux constructions secondaires font partie intégrante d'un bel ensemble. En plus du soin manifesté dans la mise en oeuvre, cela tend à leur attribuer une valeur élevée, qui devra cependant être confirmée par une visite.