Recensement architectural du canton de Genève (RAC-2016). Chef de projet: Frédéric Python. Mandataire: Bureau de recherche en histoire de l'architecture. Auteurs: Gilles Brodard, Bruno Corthésy, Nathalie Desarzens, Aline Jeandrevin, Bruno Santos. Evaluation patrimoniale: commission scientifique de suivi, 12 octobre 2017. © Office du patrimoine et des sites.
Vernier
Chemin de Crotte-au-Loup 4
Parcelle: 5464
Bâtiment GE: 46:D89
EGID: 1029642
Vernier
Parcelle: 46:5464
Bâtiment GE: 46:D90
EGID: 295097608
Vernier
Parcelle: 46:5464
Bâtiment GE: 46:D91
EGID: 295097607
Valeur: Intéressant
Ancien rural de la première moitié du XIXe siècle, agrandi, transformé et réaffecté en habitation vers 1923 par les frères Papis pour Emile Roch.
Situé à une centaine de mètres à l’ouest de l’agglomération villageoise, cette dépendance est bâtie dans un ancien hameau agricole, constitué, au milieu du XIXe siècle, de sept exploitations avec logis et ruraux, distribuées de part et d’autre du chemin de Crotte-au-Loup (actuels nos 3, 5-5A, 7-8, 10, 12 et 15-17). Si, au moment de sa construction, elle représente l’unique rural isolé du hameau, une autre dépendance (no 6) vient toutefois s’accoler à sa façade nord-ouest au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. En 1923 ou peu avant, le plan allongé de l’ancien rural apparaissant sur le cadastre de 1847, gagne en profondeur tout en s’étrécissant légèrement du côté sud-est, tandis qu’une nouvelle annexe vient s’appuyer contre la nouvelle façade postérieure ; une seconde dépendance, construite a posteriori, se trouve aujourd’hui isolée au centre de la parcelle. Le bâtiment principal, dont l’aspect actuel relève principalement des travaux menés au cours des années 1920, se compose d’un rez-de-chaussée posé sur un faible socle et d’un niveau de comble coiffé de deux pans droits et d’une seule demi-croupe orientée vers le chemin. L’entrée, placée dans l’axe de la façade principale, est abritée par un porche à trois pans avec consoles en bois répondant aux bras de force rectilignes et aux têtes de pannes moulurées soutenant l’avant-toit. Les baies du rez-de-chaussée, régulièrement percées sur les façades sud-ouest et sud-est, présentent toutes un encadrement rectangulaire en ciment rehaussé et sont munis chacune d’une tablette moulurée et de contrevents ; si celles du niveau de comble s’en distingue quelque peu (baie jumelée et étroite baie à tablette sans moulure), elles demeurent toutefois de même facture.
L’intérêt patrimonial de cet objet repose en particulier sur la permanence partielle de son plan ancien et la qualité de son intégration dans la configuration caractéristique du faubourg ouest de Vernier.