Recensement architectural du canton de Genève (RAC-2016). Chef de projet: Frédéric Python. Mandataire: Genève Inventaire. Auteurs: Deborah Chevalier, Lola Cholakian-Lombard, Mélanie Delaune, Natalie Rilliet. Evaluation patrimoniale: commission scientifique de suivi, 22 mars 2018. © Office du patrimoine et des sites.
Onex
Chemin du Monsû 1
Parcelle: 1096
Bâtiment GE: 34:1240
EGID: 1022497
Onex
Parcelle: 34:1096
Bâtiment GE: 34:1241
EGID: 295089842
Valeur: Intéressant
Cette villa, construite par l’architecte Roger Lagier en 1973, forme un ensemble avec le 3, chemin du Monsû et le 179, route du Grand-Lancy.
Les trois villas sont comprises entre la route du Grand-Lancy et le chemin du Monsû. Le numéro 1 du chemin du Monsû s’inscrit dans une parcelle triangulaire, mitoyenne au sud du numéro 3. De plan rectangulaire, la villa comprend un étage sur rez-de-chaussée et elle est coiffée d’un toit plat. La façade nord, donnant sur la rue, est presque entièrement aveugle. La travée centrale forme une saillie évoquant une tour hors œuvre et elle abrite la cage d’escalier. Sur la droite, la porte d'entrée est abritée par un couvert en saillie formant casquette. Cette ouverture, flanquée d’une fine meurtrière et surmontée d'une seule baie, constitue l'unique travée. La façade sud, s’ouvrant sur un petit jardin, se distingue par une large baie vitrée s’étendant sur deux niveaux, qui souligne l’axe central et l’espace de vie commune de l’habitation. Elle est flanquée d’une travée de baies de chaque côté. Celle de gauche marque l’angle sud-ouest, tandis que celle de droite est uniquement orientée au sud. La façade ouest est donc marquée par le retour d’angle de ces baies. Une seconde travée, composée de fenêtres en meurtrière, rythme la façade. A l’est, les baies n’épousent pas l’angle ; on trouve une travée de meurtrières et une travée de porte-fenêtres identique à la travée de droite de la façade sud. Les parties aveugles des façades sont recouvertes de brique, tandis que les dalles des balcons formant saillie et le toit plat débordant sont en béton brut.
Cet ensemble de trois villas présente une recherche sur les formes du volume, qui joue sur les vides (les baies) et les saillies (balcons, avant-toit, murs débordants). Cette articulation est soulignée par la gamme restreinte des matériaux, conférant au bâtiment une silhouette sculpturale. Il s’agit probablement d’une des premières réalisations de Roger Lagier (diplômé de l’Ecole d’architecture de Genève en 1972). Le caractère sculptural du volume et le recours à la brique pour les façades évoquent les constructions contemporaines de Paul Waltenspühl.