REPUBLIQUE ET CANTON DE GENEVE

Département du territoire

Office du patrimoine et des sites

Meyrin - Secteur sud-est

fiche RAC-MYN-2185

Recensement architectural du canton de Genève (RAC-2015). Mandataire: Habib Sayah. Auteurs: Deborah Chevalier, Alexis Kasparians, Sid-Ahmed Khelfa, Pierre Monnoyeur, Pauline Nerfin, Florence Roduit, Habib Sayah, Leïla el-Wakil. Evaluation patrimoniale: commission scientifique de suivi, 12 octobre 2017. © Office du patrimoine et des sites.

Chapelle, chemin du Ruisseau 36

Meyrin

Chemin du Ruisseau 36

Parcelle: 33:13495

Bâtiment GE: 1677

EGID: 295077157

Meyrin

Parcelle: 33:13495

Bâtiment GE: 33:3833

EGID: 295098198

Meyrin

Parcelle: 33:13495

Bâtiment GE: 33:3833

EGID: 295098198

Meyrin

Parcelle: 33:13494

Bâtiment GE: 33:3833

EGID: 295098198

Meyrin

Parcelle: 33:13494

Bâtiment GE: 33:3833

EGID: 295098198

Evaluation

Valeur: Intéressant

Description

Ouverte sur un grand parvis arborisé faisant face à l’école de Cointrin, la chapelle Notre-Dame de Lorette, inaugurée en 1937, est l'œuvre de l’architecte Louis Tréand qui a aussi collaboré à la construction de l’église catholique Sainte-Thérèse, érigée à Champel en 1944-1945. S’agissant d’un édifice provisoire à l’origine, cette chapelle fut construite entièrement en bois, dans des formes dépouillées et un décor intérieur modeste, en raison de l’économie de moyens ayant présidé à son édification. D’une architecture aux formes dépouillées, qui joue sur l’addition de volumes simples, elle est implantée sur un terrain plat suivant un plan en équerre, où dominent deux beaux érables plantés au moment de sa construction. Une toiture à forte pente, surmontée d’une tourelle-clocher, couvre le volume principal. Les façades, revêtues d’un crépi lisse teinté blanc, sont percées d’ouvertures en arc plein cintre avec menuiserie en bois peint blanc.
La façade donnant sur la rue est flanquée d’un auvent à trois versants en tuiles mécaniques que supportent quatre paires de poteaux en bois peint en blanc, disposés sur un muret crépi gris clair. Ce porche d’entrée est une sorte de portique à colonnes, accessible par deux marches et une rampe en béton. L’oculus surmontant l’auvent dans le pignon de la façade est actuellement obturé par un tableau disposé au niveau de la tribune d’étage. L’entrée est une simple porte en bois peint blanc à deux vantaux s’ouvrant sur une nef centrale unique toute tapissée d’un lambris de bois naturel faisant corps avec la charpente voûtée du toit. A gauche, un escalier tournant mène à la tribune de l’orgue au-dessus de l’entrée. Les vitraux des fenêtres en plein cintre, disposées symétriquement, éclairent sereinement d’un jour diaphane et coloré ce lieu de prière. Grâce à l’audacieux profil en arc brisé de l’arbalétrier faisant aussi office de jambe de force, le chœur donne l’impression d’une proue de bateau renversée, lointaine évocation de l’arche de Noé.

Formé d’un auvent à trois versants en tuiles mécaniques que supportent quatre couples de poteaux en bois peint en blanc, disposés sur un muret crépi gris clair, le porche d’entrée est une sorte de portique à colonnes, accessible par deux marches et une rampe en béton. Sur la façade nord-ouest, un oculus en vitrail surmontant l’auvent au centre du bâtiment principal est actuellement obturé par « le retable » de l’artiste d’Alexandre Cingria suspendu au niveau de la tribune d’étage. A l’opposé sur la façade sud-est, un second oculus surmonte l’autel, devant lequel est fixé le vitrail « Saintes-Femmes au tombeau » de l’artiste Marguerite Naville, élève et amie de l’artiste Cingria.
L’entrée est une simple porte en bois peint blanc à deux vantaux s’ouvrant sur une nef centrale unique toute tapissée d’un lambris de bois naturel faisant corps avec la charpente voûtée du toit. A gauche, un escalier tournant mène à la tribune de l’orgue au-dessus de l’entrée. Les vitrages peints façon vitraux des fenêtres aux impostes plein cintre disposées symétriquement, éclairent sereinement d’un jour diaphane et coloré ce sanctuaire. Grâce à l’audacieux profil en arc brisé de l’arbalétrier faisant aussi office de jambe de force, le chœur donne l’impression d’une proue de bateau renversée, lointaine évocation de l’arche de Noé (photo.01).
L’ensemble des façades de l’édifice était bardé à l’origine d’une belle structure en lamelles de bois horizontales (Photo.03), occultées en 1994 par une isolation périphérique en « perfecta » avec crépi lisse de couleur blanche. Les ouvertures en arc plein cintre sont en menuiserie en bois peint blanc.
Les matériaux sont réduits à une ascétique sobriété : béton crépi gris du soubassement ou crépi blanc des murs, grande surface en bois naturel de l’intérieur et bardage en cuivre de la flèche du clocher.
Un escalier extérieur longeant le mur pignon sud-ouest de l’aile droite de l’église dessert le sous-sol, tandis qu’un second au nord-ouest mène au niveau inférieur de la nouvelle extension.
Une fenêtre côté pignon nord-est a été récemment rebouchée et les côtés latéraux du porche d’entrée remplis par du vitrage blanc martelé sur châssis en bois. L’extension réalisée en 1994 est formée d’une batterie de trois dépendances à deux niveaux (rez-de-chaussée avec sous-sol), abritant salles de réunions, cuisine et sanitaires. Ces corps de bâtiment sont disposées en équerre, doté chacun d’un toit à versant unique, bardé d’une structure en bois foncé et percé d’une fenêtre à simple vantail.