Recensement architectural du canton de Genève (RAC-2018). Chef de projet: Frédéric Python. Mandataires: Atelier Archiplein et Karina Queijo. Auteurs: Angela Durruthy Colas Bédat, Francis Jacquier, Karina Queijo, Bruno Santos, Marikit Taylor, Catherine Theiller. Evaluation patrimoniale: commission scientifique de suivi, 1er février 2019. © Office du patrimoine et des sites.
Hermance
Chemin des Tuilières 11
Parcelle: 2241
Bâtiment GE: 28:111
EGID: 1018250
Hermance
Parcelle: 28:2241
Bâtiment GE: 28:373
EGID: 295071633
Valeur: Intéressant
Evaluation complémentaire: valeur révisée, commission scientifique de suivi du RAC, 21 septembre 2022.
Ancienne tuilerie construite avant 1825, date à laquelle le bâtiment est assuré pour le compte des MM. Grezet, Mayor et Monin (Frommel 2020). L'exploitation semble florissante, car on note un agrandissement du bâtiment n° 111 en 1829 déjà.
L'édifice principal est établi à quelques mètres du lac, dans l'alignement d'une autre maison (437, route d'Hermance: cf. fiche RAC-HER-1121), ayant servi autrefois d'entrepôt puis de second bâtiment de production. Un vaste parc commun aux deux maisons se déploie principalement en amont. Il est planté de sujets arrivés à maturité, notamment des cônifères isolés, plantés en bouquets ou bordant les limites parcellaires. La rive est marquée par un très long mur de terrassement, dont les tronçons rectilignes ont été construits au cours du XIXe siècle. Il permettait l'amarrage des bateaux de marchandises. La maison (bât. 111), de plan sensiblement carré, est adossée à la pente, légèrement en contrebas du garage de 1969 (bât. 373), qui s'appuie contre la façade sur cour. La bipartition fonctionnelle originelle du bâtiment historique est encore bien lisible en façades: les deux travées ouest (lac) accueillaient au rez-de-chaussée l'atelier de fabrication, tandis que le four se trouvait dans la travée est (Alpes), comme en témoignent des éléments constructifs internes. Si le volume d'un étage plus comble sur rez-de-chaussée coiffé d'une toiture à deux pans correspond dans son ensemble à l'état du début du XIXème siècle, la réaffectation en maison d'habitation, qui a dû intervenir vers 1910, a motivé la construction d'un nouvel escalier, ainsi que de nombreux percements. La façade symétrique sur le lac doit dater de cette période. La travée orientale, d'abord partiellement fermée de parois en bois (ancien séchoir), a subi d'importantes modifications en 1966.
Malgré les transformations subies, cette maison a préservé de nombreuses traces de son passé artisanal. Dans le canton de Genève, elle constitue l'un des très rares édifices où l'on puisse encore lire la fonction de tuilerie. Par sa valeur historique non négligeable, l'objet possède donc une haute valeur patrimoniale.