Recensement architectural du canton de Genève (RAC-2018). Chef de projet: Frédéric Python. Mandataires: Atelier Archiplein et Karina Queijo. Auteurs: Angela Durruthy Colas Bédat, Francis Jacquier, Karina Queijo, Bruno Santos, Marikit Taylor, Catherine Theiller. Evaluation patrimoniale: commission scientifique de suivi, 1er février 2019. © Office du patrimoine et des sites.
Hermance
Ruelle des Galeries 9
Parcelle: 28:1928
Bâtiment GE: 60
EGID: 1018342
Valeur: Exceptionnel
Maison située dans le Bourg-Dessous d’Hermance, déjà cadastrée en 1731. Elle se situait alors sur une parcelle composée d’une «maison et place» appartenant à Jeanne Delarue (femme de Jean Rivolat de Cusy). En 1809, cette maison et celle contiguë au sud (ruelle des Galeries 7) n’en formaient plus qu’une seule, appartenant à Josette Guilland.
La maison s’intègre dans l’exceptionnel îlot de bâtiments d’origine médiévale situés dans la ruelle des Galeries, côté lac. Elle est contiguë au nord à la ruelle des Galeries 11 et au sud à la ruelle des Galeries 7. De plan rectangulaire, elle s’élève aujourd’hui sur deux étages sur rez-de-chaussée, couverts d’un toit à deux pans. La façade sur rue est précédée d’un escalier maçonné menant à l’entrée au 1er étage, selon la typologie habituelle des maisons médiévales d’Hermance (avec «cave» au rez-de-chaussée et logement à l’étage); le mur de parapet de l’escalier est percé d’un accès avec linteau de bois surbaissé menant au rez-de-chaussée; la porte d’entrée du 1er étage présente un encadrement de pierre appareillée avec linteau à accolade à double gorge se poursuivant en une gorge unique sur les piédroits (encadrement probablement retaillé, voire complètement moderne: Bory 1975). Une meurtrière est conservée à l’intérieur du bâtiment (Bory 1975; Ackermann, Hans-Moevi, Roland & Schätti 1997-2005); cet élément pourrait indiquer que la maison (et donc probablement les autres maisons alignées de l’îlot également) est venue s’adosser au mur occidental de l’enceinte médiévale de la ville. Ackermann, Hans-Moevi, Roland & Schätti (1997-2005) ont également pu observer une fenêtre à coussiège.
La façade présentent des fenêtres récentes à petits-carreaux et aux menuiseries en bois. Les encadrements, en molasse, sont postérieures à la période médiévale. De plus, une photo datant de 1902 (CIG) montre que le 2e étage est alors déjà revêtu de clins comprenant une porte haute. Une fenêtre a remplacé celle-ci, probablement vers 1957. Malgré l’absence d’événements, il semble que la façade ouest, peu visible depuis la voie publique, ait fait l’objet de transformations. Il s’agit surtout de la rénovation des baies et de l’ajout d’une lucarne.