Recensement architectural du canton de Genève (RAC-2016). Chef de projet: Frédéric Python. Mandataire: Atelier de Rénovation et d'Architecture. Auteurs: Quentin Béran, Celtia Concha, Pierre Monnoyeur, Florence Roduit, Habib Sayah. Evaluation patrimoniale: commission scientifique de suivi, 22 mars 2018. © Office du patrimoine et des sites.
Grand-Saconnex
Chemin Edouard- SARASIN 50
Parcelle: 302
Bâtiment GE: 26:891
EGID: 1017716
Grand-Saconnex
Parcelle: 26:302
Bâtiment GE: 26:890
EGID: 295103855
Grand-Saconnex
Parcelle: 26:302
Bâtiment GE: 26:874
EGID: 295103783
Valeur: Intéressant
Cadastré en 1806, cet ensemble de trois maisons est le seul exemple du secteur nord-ouest du Grand-Saconnex à être aligné de manière contiguë sur la chaussée. Il constitue l’amorce inaboutie de la construction du village de façon continue, à la manière de ce qui advient à la même époque le long de l’Ancienne-Route. Dans sa forme initiale, il se composait d’un corps de ferme (n. 46), d’une maison et grange (n. 48), puis encore d’un petit bâtiment d’habitation venu après coup se greffer sur le précédent (n. 50). En 1946, ce dernier fut augmenté d’une construction banale. Sous le numéro 50 sont réunies deux adjonctions bien différentes entre elles : la première, la plus ancienne, qui est venu s’appuyer après coup sur le bâtiment adjacent (n. 48), et la seconde qui est venue en 1946 s’appuyer sur la première.
Suivant le même alignement sur le chemin que la construction précédente, la première maison diffère peu du numéro 48, dont elle reprend la même hauteur, la même toiture en bâtière et la même profondeur. Mais une particularité essentielle la distingue des autres bâtiments de l’ensemble (n. 46 et 48) : elle n’a aucun caractère rural, ni écurie, ni porte de grange. En d’autres termes, elle tourne le dos aux bâtiments préexistants, même si elle se fond dans leur continuation : elle s’embourgeoise. La seconde adjonction est beaucoup plus discutable que la première en ce qu’elle ne suit plus l’unité précédente : son gabarit est plus bas, sa profondeur côté jardin est moindre, et son toit, au lieu d’être en bâtière ou en demi-croupe, est simplement en appentis. Elle est en outre garnie à son angle nord d’une véranda et, au-dessus, d’une terrasse à l’étage.
Etant la dernière venue des constructions anciennes, et ayant depuis le début été dévolue à l’habitation, la première partie du numéro 50 est celle qui a subi le moins d’altérations, la seule étant l’adjonction de 1946. A sa manière, elle contribue donc à l’effet d’ensemble de cet alignement, la seconde aussi, mais par défaut.