REPUBLIQUE ET CANTON DE GENEVE

Département du territoire

Office du patrimoine et des sites

Grand-Saconnex - Secteur 2

fiche RAC-GSX-1151

Recensement architectural du canton de Genève (RAC-2016). Chef de projet: Frédéric Python. Mandataire: Atelier de Rénovation et d'Architecture. Auteurs: Quentin Béran, Celtia Concha, Pierre Monnoyeur, Florence Roduit, Habib Sayah. Evaluation patrimoniale: commission scientifique de suivi, 22 mars 2018. © Office du patrimoine et des sites.

Ancienne maison rurale - Chemin Edouard-Sarasin 48

Grand-Saconnex

Chemin Edouard- SARASIN 48

Parcelle: 1138

Bâtiment GE: 26:889

EGID: 1017715

Evaluation

Valeur: Intéressant

Description

Cadastré en 1806, cet ensemble de trois maisons est le seul exemple du secteur nord-ouest du Grand-Saconnex qui soit aligné de manière contiguë sur la chaussée. Il constitue l’amorce inaboutie de la construction du village de façon continue, à la manière de ce qui advient à la même époque le long de l’Ancienne-Route. Dans sa forme initiale, il se composait d’un corps de ferme jadis isolé (n. 46), d’une maison (et grange) construite ensuite (n. 48), puis encore d’un petit bâtiment d’habitation venu après coup se greffer sur le précédent (n. 50). En 1946, celui-ci est augmenté d’une construction plus petite avec véranda.

Moins profond que le corps de ferme adjacent (n. 46), ce bâtiment est couvert par un toit en bâtière percé au nord-ouest de vélux, et muni au sud-est de trois lucarnes. Sa couverture se réunissant maladroitement avec celle en demi-croupe de la ferme (toiture réservée à des constructions isolées), il en résulte que le numéro 48 est venu se greffer à celle-ci dans un second temps. Hormis cela, le bâtiment numéro 48 se caractérise sur la chaussée par une large porte de grange traversante dont on retrouve derrière, côté jardin, la même ouverture en anse-de-panier. Il se caractérise également en façades, sur ces deux mêmes côtés, par un soucie de symétrie dans le percement de ses ouvertures, ce qui n’est pas le cas des bâtiments adjacents (n. 46 et 50). Primitivement, comme on peut clairement le voir, la maison s’arrêtait aux chaînes des angles nord et sud, et donc avait son mur de pignon nord-est bien visible.

Malheureusement, la maison primitive a été altérée de deux manières : la première par la pose d’un crépi en ciment sur ses deux façades ; la seconde, par la transformation, côté chemin, d’une fenêtre en porte-fenêtre, afin d’ouvrir sur un très mince balconnet même pas saillant en façade. Cette construction participe malgré tout de l’effet d’ensemble de cet îlot préservé. Et sa couverture en bâtière, contrairement à celle en demi-croupe du bâtiment adjacent, affiche clairement que le numéro 48 cherche à s’inscrire dans un continum de maisons tourné sur la chaussée. Preuve en est, quelques années plus tard, la construction du numéro 50 qui vient exactement poursuivre, sur le chemin comme sur le jardin, le même alignement.