Recensement architectural du canton de Genève (RAC-2016). Chef de projet: Frédéric Python. Mandataire: Atelier de Rénovation et d'Architecture. Auteurs: Quentin Béran, Celtia Concha, Pierre Monnoyeur, Florence Roduit, Habib Sayah. Evaluation patrimoniale: commission scientifique de suivi, 22 mars 2018. © Office du patrimoine et des sites.
Grand-Saconnex
Chemin du Pré-Carbeux 25
Parcelle: 26:421
Bâtiment GE: 483
EGID: 1018020
Grand-Saconnex
Parcelle: 26:421
Bâtiment GE: 26:1401
EGID: 295099925
Valeur: Intéressant
Côté aval, cette villa de tête fait partie du lotissement constitué de huit unités contiguës (n. 11 à 25) construites en 1958 par Jean-Pierre Dom, François Maurice et Jean Duret sur un terrain s’inclinant au nord-ouest côté Jura, et dont font partie les deux villas jumelles (n. 7 et 9) située plus haut.
Cette villa compte quatre demi-niveaux.
Le premier accueille à l’aval, dans un renfoncement qui fait avant-toit, la porte donnant à droite sur le garage automobile. A cause d’une pente quasiment nulle sur cette parcelle, celui-ci a du être mi-enterré, ce qui explique l’aménagement d’une rampe d’accès côté chemin aujourd’hui complètement ensauvagée. Dans le même renfoncement, à gauche, s’ouvre la porte d’entrée encadrée d’une claustra. Celle-ci conduit à un petit hall qui desservait à droite des W.C. et une minuscule salle de bain avec un seul lavabo : des aménagements qui dans la majorité des villas n’existent plus aujourd’hui. Le même hall d’entrée dessert ensuite la cave de la villa. Derrière celle-ci s’ouvre la chambre à lessive qui reçoit un maigre jour depuis un soupirail donnant sur le jardin. De cette chambre une porte donne accès au garage automobile qui est traversant.
Le second, à l’amont, accueille du côté chemin au nord-est, une petite cuisine, et du côté opposé au sud-ouest un living dont les baies ouvrent sur le jardin.
Le troisième, à l’aval de nouveau, est le niveau des chambres à coucher qui est desservi par un étroit couloir central. Côté chemin au nord-est, celui-ci donne accès d’abord à des W.C. et une salle de bain, puis à la chambre matrimoniale. A l’opposé au sud-ouest, il ouvre sur deux chambrettes qui communiquent entre elles.
Le quatrième et dernier niveau à l’amont reçoit un petit grenier auquel on accède par un escalier rétractable installé dans le plafond du couloir.
Au nord-ouest, côté jardin, le débordement du toit abrite une petite terrasse dallée apporte au living une continuation visuelle qui se poursuit jusqu’au fond du jardin. A l’origine, terrasse et living étaient protégés du soleil par une tente montée sur enrouleur. En bout de cette petite terrasse, côté aval un escalier conduit plus bas au garage automobile.
Cette villa de tête, placée à l’aval du lotissement, n’est pas plus importante que celle du n. 11 située en amont : elle se termine par mur-pignon aveugle. A un mètre de distance de celui-ci a été aménagée la cheminée de la chaufferie qui dessert tout le lotissement.
De décrochement en décrochement, de redent en redent, le lotissement affecte un plan en forme de dents de scie.
Cet effet perspectif est accusé par l’échelonnent des toits plats du lotissement qui, de palier en palier, forme un escalier monumental.