Recensement architectural du canton de Genève (RAC-2016). Chef de projet: Frédéric Python. Mandataire: Atelier de Rénovation et d'Architecture. Auteurs: Quentin Béran, Celtia Concha, Pierre Monnoyeur, Florence Roduit, Habib Sayah. Evaluation patrimoniale: commission scientifique de suivi, 22 mars 2018. © Office du patrimoine et des sites.
Grand-Saconnex
Chemin du Pré-Carbeux 11
Parcelle: 26:414
Bâtiment GE: 475
EGID: 1018013
Grand-Saconnex
Parcelle: 26:414
Bâtiment GE: 26:476
EGID: 295104416
Valeur: Intéressant
Côté amont, cette villa de tête fait partie du lotissement constitué de huit unités contiguës (n. 11 à 25) construites en 1958 par Jean-Pierre Dom, François Maurice et Jean Duret, sur un terrain s’inclinant au nord-ouest côté Jura, lotissement dont font partie les deux villas jumelles qui précèdent (n. 7 et 9).
Cette villa compte quatre demi-niveaux.
Le premier accueille à l’aval, dans un renfoncement qui fait office d’avant-toit, la porte donnant sur le garage automobile à droite, et à gauche, encadrée par une claustra, celle de l’entrée qui ouvre sur un petit hall. Celui desservait à droite des W.C. et une minuscule salle de bain avec un seul lavabo : dans la majorité des cas ces aménagements n’existent plus. Le même petit hall dessert ensuite la cave de la villa, et la cave médiane la chambre à lessive qui reçoit un maigre jour depuis un soupirail donnant sur le jardin. De cette chambre une porte donne accès au garage automobile qui est traversant.
Le second, à l’amont, accueille côté chemin au nord-est, une petite cuisine, et du côté opposé au sud-ouest un living dont les baies ouvrent sur le jardin.
Le troisième, à l’aval encore, est le niveau des chambres à coucher qui est desservi par un étroit couloir central. Côté chemin au nord-est, celui-ci donne accès d’abord à des W.C. et une salle de bain, puis à la chambre matrimoniale. A l’opposé au sud-ouest, il ouvre sur deux chambrettes qui communiquent entre elles.
Le quatrième et dernier niveau à l’amont reçoit un petit grenier auquel on accède par un escalier rétractable installé dans le plafond du couloir.
Au nord-ouest, côté jardin, le débordement du toit abrite une petite terrasse dallée qui offre au living une continuation visuelle extérieure qui se poursuit jusqu’au fond du jardin. A l’origine terrasse et living étaient protégés du soleil par une tente montée sur enrouleur. En bout de cette petite terrasse, côté aval un escalier conduit plus bas au garage automobile.
De décrochement en décrochement, de redent en redent, le lotissement affecte un plan en forme de dents de scie. Cet effet perspectif est repris par les villas plus bas qui, dans la pente déclive, échelonnent leur toit plat de palier en palier, à la manière d’un escalier monumental.
En amont, la position de tête de cette villa ne confère à celle-ci aucun aspect particulier, autre que celui d’un mur-pignon aveugle sur lequel est venu se greffer un rajout dans l’esprit des villas du lotissement.
Ce procédé constructif consistant à alterner quatre demi-niveaux est repris dans le lotissement du chemin de la Métairie et dans celui des Préjins, mais décliné de manière différente.