En 2010, la Stratégie nationale du développement durable (SNDD) n’hésitait pas à rappeler que « l’éducation au développement durable devait préparer le futur citoyen à comprendre, à intégrer la complexité des relations entre le social, l’économique, le culturel et l’environnemental et à agir ». L’éducation au développement durable doit ainsi relever un véritable défi : celui de rendre chacun plus attentif à ce qui l’entoure et plus apte à participer à la vie de la société. Cet ouvrage tend à donner quelques clés pour cerner cette nouvelle forme d’éducation : - appréhender les enjeux de société (réchauffement climatique, OGM, gestion de l’eau, préservation de la biodiversité…) via ce que l’on a coutume d’appeler les Questions Socialement Vives (QSV) ; - faire le pari de la transdisciplinarité via un raisonnement par la complexité ; - recourir à l’analyse systémique ; - ne pas se limiter aux seuls piliers économique, social et environnemental du développement durable, y inclure également les dimensions culturelle et de gouvernance ; - inscrire le développement durable dans des échelles spatio-temporelles ; - associer l’EDD à un ensemble de valeurs, une certaine éthique dont découlent plusieurs principes : le principe de responsabilité, le principe de solidarité, le principe de précaution, le principe de participation… Les enseignants, du fondamental au supérieur, trouveront dans ce livre un cadre conceptuel et épistémologique, différents cadres d’apprentissage ainsi que quelques illustrations de mise en œuvre de l’éducation au développement durable dans les pays du Sud.