Rejets thermiques

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La transition énergétique s'appuie sur la valorisation des ressources renouvelables locales mais aussi sur des rejets thermiques issus des différentes industries et activités sur le canton. A long terme, ces rejets auront diminué, mais dans l'intervalle, autant utiliser leur potentiel énergétique.

Les rejets thermiques autrement dit des rejets de chaleur sont issus d’activités industrielles potentiellement valorisables. L'activité d'une entreprise de production utilise de l'énergie qui après usage dans un processus rejette de la chaleur à plus ou moins haute température dont le pouvoir calorifique peut être récupéré et injecté dans un réseau avant d'être utilisé par un autre processus industriel ou pour chauffer des bâtiments par exemple.

Idéalement il s'agit d'être sobre dans la planification territoriale en anticipant les besoins et en adaptant les infrastructures.

Pour qu’une zone industrielle soit propice à la mutualisation des rejets de chaleur, il faut qu’on y recense une grande densité d’entreprises productrice, permettant une valorisation dans un périmètre rentable. C’est le cas de la Zimeysaver, puisque c’est celle qui abrite la plus grande densité d’entreprises de ce type. Sous certaines conditions, il est possible d’y favoriser le développement de projets d’écologie industrielle, tels que la réalisation de boucles d'anergie permettant la valorisation d’une part importante des rejets thermiques. Ce type de valorisation nécessite de nouveaux modes de gestion d’échanges entre les partenaires, en mettant par exemple en œuvre, des solutions smart comme la blockchain.

Les principaux gisements de chaleur valorisables à l’échelle du canton de Genève ont été identifiés :

  • au niveau de l’usine des Cheneviers (environ 100 GWh/an supplémentaires avec Cheneviers IV)
  • à la station d’épuration d’Aïre (540 GWh/an)
  • à la station d’épuration de Givaudan, une grande entreprise chimique du canton, via les rejets de ses eaux industrielles (20 GWh/an)
  • au niveau des grands consommateurs (50 GWh/an), notamment au sein de la plus grande zone industrielle du Canton, la Zimeysaver, qui accueille un nombre important d’entreprises susceptibles d’être impliquées dans des projets d’écologie industrielle.
Objectif
Poursuivre la valorisation des rejets thermiques du territoire pour récupérer 250 GWh/an de chaleur supplémentaires d’ici à 2030 (Cheneviers IV, STEP d’Aïre, grands consommateurs).

 

Plan d'action

2022 : Réaliser une cartographie exhaustive des rejets thermiques dans le canton.

Entre 2024 et 2030 : Réaliser Cheneviers IV, la centrale de récupération de la STEP d’Aïre, et valoriser une fraction à définir des rejets des grands consommateurs et de la STEP de Givaudan.

 

Quelles ressources énergétiques à disposition ?

Energies mobilisées et encore potentiellement mobilisables à Genève à partir de ressources renouvelables et de récupération locales
Ressource Accessible Déjà mobilisée Energie mobilisable
  GWh/an GWh/an GWh/an W/hab
Déchets STEP 540 0 540 120
Déchets UVTD 510 380 130 30

Source tableau p.18 du PDE

Fiche action du PDE

Fiche 3.2 APPROVISIONNEMENT – RESSOURCES : Valoriser au maximum les rejets thermiques dans le canton de Genève