Atteindre cet objectif nécessite d’agir de manière concertée sur les paramètres qui déterminent notre état de santé. Or, les facteurs d’influence sur la santé sont multiples. Ils n’opèrent pas isolément mais se cumulent et interagissent de manière complexe.
Ce constat appelle une réponse coordonnée entre les différentes politiques publiques, dont toutes ont un impact plus ou moins direct sur la santé. Le concept cantonal de promotion de la santé et de prévention 2030 fixe les lignes directrices de l’action publique dans ce domaine. Il propose une stratégie interdépartementale pour agir avec l’ensemble des parties prenantes sur les facteurs environnementaux, socio-économiques et comportementaux qui déterminent plus de 60% de notre état de santé.
Sur le plan opérationnel, cette stratégie de santé publique se concrétise à travers des plans cantonaux de promotion de la santé et de prévention. Révisés tous les cinq ans, ils sont déployés par l’ensemble des acteurs publics, associatifs et privés susceptibles d’avoir une influence en matière de santé.
Validé par le Conseil d’Etat le 20 décembre 2023, le plan cantonal de promotion de la santé et de prévention 2024-2028 propose 64 actions concrètes pour améliorer la santé de la population genevoise à l’horizon 2028. En comparaison avec la mouture précédente, il renforce de manière conséquente les mesures relevant de la santé environnementale et de la santé mentale. Il comprend davantage d’actions ciblées respectivement sur les phases de vie du début de l’existence jusqu’à l’âge adulte et le grand âge. Il accorde aussi une attention particulière aux besoins des personnes les plus exposées aux inégalités de santé.
Concept et plan cantonaux
Concept cantonal de promotion de la santé et prévention 2030
Plan cantonal de promotion de la santé et de prévention 2024-2028
Plan cantonal de promotion de la santé et de prévention 2019-2023
Bilan de la mise en oeuvre du plan cantonal PSP pour l’année 2020
Promotion de la santé et prévention des maladies
Les activités de promotion de la santé et de prévention à Genève visent à améliorer le bien-être et la qualité de vie à l’échelle du canton pour permettre à chaque personne de jouir du meilleur état de santé possible. Ceci implique de protéger la population contre toute forme d'atteinte à la santé évitable mais aussi d’optimiser les ressources et potentiels de santé de chacune et de chacun, quelle que soit la situation initiale.
Promouvoir la santé et prévenir la maladie nécessite de comprendre ce qui détermine l'état de santé. Celui-ci dépend à hauteur d’environ 60 % de facteurs extérieurs au système de soins et aux caractéristiques biologiques individuelles. C’est sur ces facteurs modifiables que le champ de la prévention et de la promotion de la santé entend agir.
Les comportements et les modes de vie ainsi que les conditions socioéconomiques sont les déterminants les plus importants. Ils contribuent à environ 40 à 50% de notre état de santé.
Les facteurs liés à l’environnement physique représentent quant à eux environ 20% de la détermination de notre état de santé. Dans cette catégorie figurent notamment le climat, la qualité de l'air, du sol et de l'eau, l’aménagement du territoire mais aussi la qualité de l’alimentation et du logement ou encore la mobilité.
Enfin, quelque 20 à 30% de notre état de santé relève des déterminants biologiques tels que l'âge et le sexe et certaines prédispositions génétiques. Au final, seuls 10 à 15% de notre état de santé dépend de l'accès aux soins et de la qualité du système de santé.
Agir sur les déterminants de la santé nécessite une étroite collaboration entre différentes politiques publiques ainsi qu’avec une multitude de partenaires publics, institutionnels, associatifs et privés.
Cette action coordonnée vise à répondre aux enjeux de santé publique actuels et à venir. En plus de la prévention des maladies transmissibles, qui reste une priorité, il s'agit de faire face à l'augmentation des maladies non-transmissibles: cancers, maladies cardio-vasculaires et pulmonaires, troubles affectant la santé mentale, ou encore les maladies musculo-squelettiques et les affections métaboliques comme le diabète et l’obésité. Parmi les défis à relever figure également un contexte marqué par le vieillissement de la population, la hausse des inégalités de santé, les risques sanitaires émergents et les conséquences des changements climatiques, l'évolution des modes de vie et des comportements, le rôle majeur joué par certains facteurs de risque liés à l’alimentation, la sédentarité et les addictions ainsi que les problèmes liés à la hausse et à la répartition des coûts de la santé.
Les réponses passent notamment par la promotion des ressources et comportements favorables à la santé ainsi que la prévention et le dépistage des maladies et facteurs de risque. Il s’agit aussi d’offrir des conditions cadres favorables, sur le plan environnemental et socio-économique, au maintien en santé, au bien-être et à une bonne qualité de vie pour l’ensemble de la population. Ceci en accordant une attention particulière aux besoins des personnes les plus vulnérables et au maintien de l’égalité des chances en matière de santé.
Pour cette raison, les actions orchestrées par le canton interviennent à la fois sur l'environnement et les conditions de vie de la population et sur les comportements permettant de renforcer la capacité d’agir et l’autonomie en matière de santé. Elles favorisent par exemple l'exercice physique, l'alimentation saine, la santé mentale ou encore la vaccination. La surveillance épidémiologique et le contrôle des situations à risque épidémique, la prévention des addictions - alcool, tabac et produits dérivés, drogues illégales, jeux -, des troubles psychiques et des infections sexuellement transmissibles ainsi que le dépistage de certaines maladies et facteurs de risque complètent l'éventail des mesures de prévention.
Les activités de promotion de la santé et de prévention touchent toutes les phases de la vie humaine, de l’enfance et de l’adolescence jusqu’à l’âge adulte et la vieillesse. Outre l’environnement et les conditions socio-économiques, elles ciblent des domaines d’intervention aussi divers que l’information et le renforcement des compétences en santé, la santé au travail, la prévention dans le système de santé, la législation et les conditions cadres ou encore la santé mentale.