Innover autrement 2016 - capsules vidéos

Le Genève Lab s'est entretenu avec les intervenants à la journée de rencontre, ainsi qu'avec des membres de la direction générale des système d'information. En quelques questions-réponses, découvrez leur univers et leurs vœux pour le Genève Lab…
M. Pierre Maudet, conseiller d’Etat en charge du Département de la sécurité et de l’économie


 

 

M. Gianfranco Moi, directeur général adjoint au sein de la direction générale des systèmes d’information
 

 

M. Gianfranco Moi

Monsieur Moi, pourquoi transformer l'Observatoire technologique en Genève Lab ?
Historiquement, l'Observatoire technologique a eu pour vocation de mener une veille sociétale et des applications sur la société des technologies de l'information et de la communication. Aujourd'hui, le numérique est partout : il est donc important non seulement d'observer, mais également de prendre parti. On ne peut plus se contenter d'un rôle d'observateur, mais l'on devient réellement acteur. Le Genève Lab introduit cette dimension d'action, d'expérimentation, qu'il est important d'intégrer dans les pratiques de l'Observatoire technologique. C'est la raison pour laquelle nous changeons de nom.

Comment le Genève Lab va-t-il amener de l'innovation à l'administration ?
L'innovation à l'administration va être amenée par un élément de collaboration qui va impliquer les parties prenantes des projets qu'entreprend l'administration. L'idée est d'impliquer les acteurs pour qu'on prenne en compte immédiatement leur point de vue et de garder ces acteurs impliqués pour la durée du projet de manière à ce que les solutions puissent facilement être adoptée et déployées.

Concrètement, comment le Genève Lab s'inscrit-il dans l'écosystème d'innovation existant sur le territoire genevois ?
Concrètement, le Genève Lab va introduire une collaboration entre les différents acteurs, en impliquant une large palette d'organisations et d'acteurs : l'administration, mais aussi les entreprises locales, les citoyens et le monde académique.

Enfin, quelle place accorde-t-on au monde académique dans le Genève Lab ?
La collaboration avec le monde académique est fondamentale pour le bon fonctionnement de l'ensemble du dispositif. Nous travaillons de manière très proche avec l'université et les hautes écoles spécialisées sur des projets concrets qui touchent l'administration, par exemple l'amélioration des démarches en ligne, la mobilité, ou encore l'open data.



Mme Joëlle Mastelic, professeure HES au sein de l’Institut Entrepreneuriat et Management.
 

Mme Joelle Mastelic

Madame Mastelic, qu'est-ce que le Energy Living Lab et quels succès pouvez-vous mettre en avant ?
Le Energy Living Lab, c'est un laboratoire vivant, c'est-à-dire in situ, où l'on développe des produits et des services dans le domaine de l'énergie. Deux objectifs : réduire la consommation d'énergie et développer les énergies renouvelables.

Qu'est-ce que le réseau ENoLL ?
ENoll est un réseau européen de living labs qui s'élargit maintenant au niveau mondial. Il propose des services de lancement de living labs, des services d'accompagnement de projets, des services pour la visibilité à l'international et dans la communauté des livings labs.

Pourquoi est-ce que le Genève Lab devrait rejoindre ENoLL ?
Pour bénéficier de l'expérience de dix ans  du réseau et des partenaires du réseau, pour pouvoir monter des projets internationaux, pour avoir une visibilité à l'international, pour rencontrer d'autres responsables de living lab qui sont basés dans des villes comme à Eindhoven qui sont très innovants.

Quels vœux formulez-vous pour le Genève Lab ?
Je formule des vœux de pérennité et de bonheur. On a entendu lors de cette conférence qu'il fallait du fun pour travailler : donc, dans l'idée de développer des services dans la fonction publique, qu'il puisse aussi apporter du fun à ceux qui les développent et aux citoyens. C'est vraiment tout le mal que je vous souhaite.



Mme Léthicia Rancurel ,  directrice de l’Association Lyon Urban Data et du TUBÀ (Tube à expérimentations urbaines).



M. Stéphane Vincent, délégué général de la 27ème Région
 

M. Stéphane Vincent

Monsieur Vincent, qu'est-ce que la 27ème région ?
La 27ème région est un laboratoire de transformation publique qui a été créé en 2008. C'est un lieu et un centre de méthodes pour essayer de transformer la façon dont sont conçues et mises en œuvre les politiques publiques.  

Et qu'est-ce que Superpublic ?
Superpublic, c'est un espace créé en novembre 2014. Nous avons fait l'hypothèse qu'il manquait un lieu neutre, bienveillant, où l'on puisse faire travailler ensemble tous les protagonistes de l'innovation publique : les administrations, les collectivités, les professionnels qui travaillent avec elles, mais aussi les citoyens. C'est un lieu qui est dans le 11ème arrondissement de Paris et qui fait 300 mètres carrés. Il accueille des structures permanentes, 80 évènements par an et toute une activité autour de l'innovation publique.

Vous avez récemment publié une étude portant sur les public policy labs dans l'Union européenne. Quels enseignements en tirez-vous ?
Le principal enseignement de cette étude, c'est qu'il y a une vraie vigueur à toutes les échelles : dans les gouvernements, dans les collectivités locales. Depuis quelques années, on voit apparaître environ 170-180 structures portées par des collectivités locales ou par des universités ou bien des structures de type think tank, qui aujourd'hui, sans qu'il n'y ait eu vraiment de concertation, se sont créées un peu en Europe et au-delà. Il y a donc une vivacité autour de ces laboratoires d'innovation publique et des structures qui travaillent avec elle qui est remarquable. Le Parlement européen et la Commission européenne tentent de voir comment consolider ce mouvement, le soutenir, et y voient même une façon de renouveler les politiques communautaires et peut-être de reconnecter les instances européennes à leurs citoyens.

Enfin, quels vœux formulez-vous pour le Genève Lab ?
Je formule deux vœux. Le premier, c'est qu'on puisse voir le plus vite possible une de vos réalisations, parce que c'est cela qui va être déterminant. C'est voir un premier essai, une première tentative sur un projet. Le deuxième vœu que je formulerai, c'est que vous ayez vite un budget, parce que l'innovation publique est un investissement. Il y a besoin de méthodes professionnelles et de moyens dédiés et l'on sait que tous les laboratoires d'innovation publique qui se sont développés sur la durée ont d'abord investi dans ces moyens. Je vous souhaite donc de connaître vos budgets le plus vite possible.



Mme Nathalie Nyffeler, professeure HES à la HEIG-VD



M. Olivier Sandoz, directeur adjoint à la FER Genève



M. Patrick Genoud, membre de Genève Lab