De nos jours, l’image et la présence des femmes dans les médias sont toujours déséquilibrées par rapport à celles des hommes. Des préjugés sexistes alimentent ces disproportions : sexisme, corps perçu comme un objet sexuel, déformation des relations réelles entre femmes et hommes… autant de paramètres qui rendent les femmes subalternes, voire invisibles. De plus, lorsqu’elles sont évoquées, elles peuvent faire l’objet de discriminations.
Missions du BPEV
Les médias étant une source d'influence en matière de promotion des valeurs sociales et de formation des opinions, le BPEV s'en sert pour renforcer la sensibilisation de la société à l'égalité et lutter contre les discriminations fondées sur le sexe.
Les actions du BPEV dans le domaine sont multiples et diversifiées. Il s’agit à la fois de renforcer la présence des femmes dans les médias, mais aussi, grâce à des publications, de reconnaître leur importance dans l’histoire. En résumé, de leur rendre la visibilité qui leur revient. Il est indispensable aussi de lutter contre la diffusion par les médias d'images stéréotypées qui peuvent anéantir les progrès réalisés en matière d'égalité des sexes.
Renforcer la présence médiatique des thématiques liées à l'égalité
Le BPEV s'efforce de communiquer sur l'ensemble de ses projets à travers les médias. Il met en valeur des parcours de femmes afin de leur assurer une plus grande visibilité.
En collaboration avec la Conférence romande de l’égalité, le BPEV a lancé en 2010 le Prix femmes et médias. Première européenne, ce prix décerné tous les trois ans récompense les journalistes qui, dans un souci d’éthique professionnelle, font avancer le débat sur l’égalité entre femmes et hommes.
Pour renforcer l’éducation et la sensibilisation du grand public en matière d’égalité, le BPEV propose quatre fois par année des séances de cinéma autour de ses thématiques phares.
Sensibiliser les professionnel-le-s
Les inégalités entre femmes et hommes dans les médias sont aussi induites par un sexisme perceptible dans le langage, avec l’emploi d’un vocabulaire essentiellement masculin. Le BPEV fournit aux personnes et institutions des conseils et de l'aide pour l'utilisation du langage épicène (langue qui vise à rendre neutre le langage du point de vue du genre) et du langage inclusif (forme d’expression qui permet aux femmes et aux hommes de se reconnaître comme tels dans un message destiné aux personnes des deux sexes).
En collaboration avec les autres bureaux romands de l'égalité, le BPEV a réalisé un guide très complet intitulé Guide romand d'aide à la rédaction administrative et législative épicène "Écrire les genres".
Afin que chacun et chacune puissent se reconnaître dans les textes administratifs et législatifs, le Conseil d'Etat a adopté en 2017 un Règlement pour l'égalité et la prévention des discriminations en raison du sexe, de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre. En poursuivant les objectifs du plan d'action pour promouvoir l'égalité au sein de l'administration cantonale le BPEV a proposé en 2019 une conférence du professeur Pascal Gygax à l'intention de tous les collaborateurs et collaboratrices: "Sexisme dans les rapports professionnels : changer le langage pour changer les comportements".
Lutter contre les publicités sexistes
Face au constat que les publicités renvoient souvent à une image de soumission féminine, participant ainsi à l’inégalité entre femmes et hommes, le BPEV est effectue un travail de veille en matière de publicités sexistes.
En effet, les publicités occupent une place spécifique mais importante dans le panorama médiatique, de plus en plus occupé par les images. En présence de publicités qu’il considère sexistes, relevées dans la presse suisse, observées dans les rues ou signalées par des particuliers, le BPEV, comme tout un chacun, peut porter plainte auprès de la Commission suisse pour la loyauté. Celle-ci est une institution neutre et indépendante de la branche de la communication, composée de consommateurs et consommatrices, professionnel-le-s des médias et publicitaires, qui a pour but de garantir l’autocontrôle en matière de publicité. En cas de chances restreintes de succès d’une plainte, le BPEV peut également contacter l’entreprise concernée afin de débattre du contenu et de la forme de la publicité et de la sensibiliser aux enjeux de discrimination et de sexisme.
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