Il s’agit ici d’approfondir les connaissances sur le fonctionnement des ressources connues, de prendre la mesure de leurs fragilités et, en parallèle, d’identifier de nouvelles ressources. Les problèmes rencontrés ces dernières années sur la nappe du Genevois ont montré qu’une meilleure connaissance cartographique de cette ressource et de sa dynamique est nécessaire. Elle permettrait notamment de mieux cerner les zones fragiles ainsi que de comprendre les mécanismes conduisant à cette fragilité. Ce savoir doit s’acquérir sur l’ensemble du bassin d’approvisionnement dans une logique transfrontalière.
Par ailleurs, le programme cantonal GEothermies, piloté par le canton et mis en oeuvre par SIG, offre l’opportunité d’améliorer la caractérisation des ressources en eaux souterraines du bassin géologique genevois à l’échelle transfrontalière. Les premières investigations confirment un potentiel très prometteur pour une utilisation géothermique, mais mettent aussi en évidence de futures réserves souterraines en eau potable, tant au niveau des nappes principales que des nappes plus profondes. Le récent forage exploratoire de Satigny à 750 mètres de profondeur avec des venues d’eau importantes (50 l/s) d’une qualité proche de la potabilité révèle que des réserves pourraient aussi exister à moyenne profondeur.
Au vu du changement climatique, il apparaît primordial d’investiguer sur les risques, quantitatifs et qualitatifs, susceptibles d’affecter les ressources. Pour les nappes souterraines, des modifications des régimes hydrologiques pourraient mettre en péril l’alimentation de certaines d’entre elles. Quant aux eaux de surface – on pense en particulier au Léman – les modifications des températures et de stratification qui en découleraient pourraient altérer les fragiles équilibres chimiques et biologiques conduisant par exemple à des développements importants d’algues.