Au vu de la multiplication des pratiques et des compétences à réunir selon la situation des divers territoires, il devient aussi nécessaire d’organise des échanges entre un nombre élevé d’acteurs. Enfin, face au changement climatique, la tension qui s’accentue sur la disponibilité de la ressource rend le besoin d’un lieu d’arbitrage de plus en plus imminent.
Plusieurs outils de gouvernance se profilent déjà selon la nature des informations à partager ou des actions à décider en commun. Dans une perspective d’anticipation, il est notamment prévu d’établir un plan de gestion des ressources (PGR) à l’échelle cantonale. Ce plan contiendra des cartes et outils intégrant les nouvelles connaissances acquises, une sectorisation géographique des différentes utilisations et restrictions ainsi que le suivi des installations et des ressources. Cette démarche devra être harmonisée avec les outils existants sur les territoires voisins comme, par exemple, les Plans de Gestion de la Ressource en Eau (PGRE) en France.
A cet effet, une planification directrice transfrontalière est envisagée afin de prendre la mesure des besoins, des tensions et des synergies possibles à l’échelle de l’agglomération.
Si la Communauté transfrontalière de l’eau est toute désignée pour accueillir les discussions concernant les différentes collectivités du Grand Genève, il est prévu de créer une plateforme cantonale permettant aux acteurs concernés par la politique de l’eau d’échanger les informations utiles et de coordonner les actions. Tant les instances prévues que les documents de planification auront devront servir à l’anticipation d’éventuelles situations de crise.
Les décennies à venir s’annoncent donc sous le signe de la solidarité entre les territoires vivant au sein du même bassin versant, et d’une meilleure homogénéité entre les différents usages aux côtés des prestations écosystémiques assurant la résilience de base du système eau. Dans ce cadre, l’eau potable figure dans les priorités à garantir.